Le dialogue

Le vacher et le garde-chasse

FLORIAN, Fables, Livre I, Fable 11

Sélectionnez chaque incise ôtée au texte et collez-la où la situation de communication le suggère. Tenez compte des majuscules.

   dit-il      Lui répondit Colin      Puis lui dit   
Colin gardait un jour les vaches de son père ;
        Colin n’avait pas de bergère,
Et s’ennuyait tout seul. Le garde sort du bois :
« Depuis l’aube, , je cours dans cette plaine
Après un vieux chevreuil que j’ai manqué deux fois
        Et qui m’a mis tout hors d’haleine.
        — Il vient de passer par là-bas,
: mais, si vous êtes las,
Reposez-vous, gardez mes vaches à ma place,
        Et j’irai faire votre chasse ;
Je réponds du chevreuil.  — Ma foi, je le veux bien.
Tiens, voilà mon fusil, prends avec toi mon chien,
        Va le tuer. » Colin s’apprête,
S’arme, appelle Sultan. Sultan, quoiqu’à regret,
        Court avec lui vers la forêt.
Le chien bat les buissons ; il va, vient, sent, arrête,
Et voilà le chevreuil… Colin impatient
        Tire aussitôt, manque la bête,
        Et blesse le pauvre Sultan.
        À la suite du chien qui crie,
        Colin revient à la prairie.
        Il trouve le garde ronflant ;
    De vaches, point ; elles étaient volées.
Le malheureux Colin, s’arrachant les cheveux,
Parcourt en gémissant les monts et les vallées ;
Il ne voit rien. Le soir, sans vaches, tout honteux,
        Colin retourne chez son père,
        Et lui conte en tremblant l’affaire.
  Celui-ci, saisissant un bâton de cormier,
Corrige son cher fils de ses folles idées,
        : chacun son métier,
        Les vaches seront bien gardées.