Jean-Jacques ROUSSEAU, Du contrat social, Livre I, VII, De l’ État civil
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Les mondes meurent, puisqu’ils naissent. Il en naît, il en meurt sans cesse. Et la création, toujours imparfaite, se poursuit dans d’incessantes métamorphoses.
Les étoiles s’éteignent sans que nous puissions dire si ces filles de lumière, en mourant ainsi, ne commencent point comme planètes une existence féconde,
et si les planètes elles-mêmes ne se dissolvent pas pour redevenir des étoiles.
Nous savons seulement qu’il n’est pas plus de repos dans les espaces célestes que sur la terre, et que la loi du travail et de l’effort régit l’infinité des mondes.
Il y a des étoiles qui se sont éteintes sous nos yeux, d’autres vacillent comme la flamme mourante d’une bougie.
Les cieux, qu’on croyait incorruptibles, ne connaissent d’éternel que l’éternel écoulement des choses.