Orthographe enfin

Le vieux cinéma

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   Heureusement, la porte ne résista pas et elle s’ouvrit sans bruit sur un couloir sombre qui sentait le mois. La seule source de lumière venait d’une ampoule jauntre qui pendait misérablement à quelques mètres de là. Machinalement, comme s’il avait longtemps répété cette scène, Polo se mit à avaner sur la pointe des pieds. En s’habituant à l’obscurité, il vit que les murs étaient couve de vieilles affiches de films et que, devant lui, se dressai la silhouette en pleiglas d’un guichet. Il était dans un cinéma, un vieux cinéma comme son grand-père en avait connu. Derrière le guichet, deux grands escaliers semblaient men aux étages.
   Sous ses pie, il sentait la masse viseuse d’une antique moquette qui avait dû être magnifique soixante ou septante ans plus tôt. Malgré son pauvre aspect, Polo trouvait formidable la façon dont elle rendait ses pas aussi silencieux que ceux d’un chat. Il monta la première voée d’escaliers et déboucha sur un hall assez large où quelques lampes à huile diusaient une lumière vaciante. Soudain, à travers les deux battants d’une large porte lui parvint le bruit étouffé de cris et de rugissements. Son sang se glaça. Presque malgré lui, il s’approcha de la porte où il colla son oreille…

   Thomas GUNZIG, De la terrible et magnifique histoire des créatures les plus moches de l’univers