Lorsque après une longue absence, fatigué de sa fantaisie, et comme désépris
1 de lui-même, l’enfant prodigue, du fond de ce dénuement qu’il cherchait, songe au visage de son père, à cette chambre point étroite où sa mère, au-dessus de son lit, se penchait, à ce jardin abreuvé d’eau courante, mais clos, et d’où toujours il désirait s’évader, à l’économe frère aîné
* qu’il n’a jamais aimé, mais qui détient encore, dans l’attente, cette part de ses biens, que, prodigue, il n’a pu dilapider, l’enfant s’avoue qu’il n’a pas trouvé le bonheur, ni même su prolonger bien longtemps cette ivresse qu’à défaut de bonheur, il cherchait.
2André G
IDE,
Le retour de l’enfant prodigue
1 Désépris : antonyme de « épris » (néologisme de l’auteur)
2 Ce texte est puisé dans le recueil de Michel BERNARDY, Jeu verbal, et publié avec son autorisation.
Quelle est la base principale ?