Le péril extrême où se trouve mon fils, la guerre qui s’échauffe tous les jours, les courriers qui n’apportent plus que la mort de quelqu’un de nos amis ou de nos connaissances et qui peuvent apporter pis, la crainte qu’on a des mauvaises nouvelles et la curiosité qu’on a de les apprendre, la désolation de ceux qui sont outrés de douleur avec qui je passe une partie de ma vie, l’inconcevable état de ma tante, et l’envie que j’ai de vous voir ; tout cela me déchire et me tue, et me fait mener une vie si contraire à mon humeur et à mon tempérament, qu’en vérité il faut que j’aie une bonne santé pour y résister.1
Marquise de SÉVIGNÉ, Lettre du 20 juin 1672
1 Ce texte est puisé dans le recueil de Michel BERNARDY, Jeu verbal, et publié avec son autorisation.
se trouve |
P. S. relative c. du nom « péril » | |||
s’échauffe |
P. S. relative c. du nom « guerre » | |||
apportent |
P. S. relative c. du nom « courriers » | |||
peuvent apporter |
P. S. relative c. du nom « courriers » | |||
a |
P. S. relative c. du nom « crainte » | |||
a |
P. S. relative c. du nom « curiosité » | |||
sont outrés |
P. S. relative c. du nom « désolation » | |||
passe |
P. S. relative c. de « ceux qui sont outrés de douleur » | |||
ai |
P. S. relative c. du nom « envie » | |||
déchire |
P. principale | |||
tue |
P. principale coordonnée | |||
P. principale coordonnée | ||||
il faut |
P. S. conjonctive c. de conséquence de « mener » | |||
aie |
P. S. c. du verbe impersonnel « il faut » |