L’argumentation dans le texte

La sagesse et la destinée

Maurice MAETERLINCK, La sagesse et la destinée, Chapitre IV

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Si vous gravissez vers le soir une haute montagne, vous voyez diminuer peu à peu, se perdre enfin dans l’ombre envahissante de la vallée, les arbres, les maisons, le clocher, les prés, les vergers, la route et la rivière même.
Mais les petits points lumineux que l’on trouve, au fond des plus obscures nuits, dans les lieux habités par les hommes ne s’affaibliront pas à mesure que vous vous élèverez.
Au contraire, à chaque pas que vous ferez vers la hauteur, vous découvrirez un plus grand nombre de lumières dans les villages endormis sous vos pieds.
La lumière, si fragile qu’elle soit, est peut-être la seule chose qui ne perde presque rien de sa valeur en face de l’immensité.
Il en est de même de nos lumières morales quand nous regardons la vie d’un peu haut.
Il est bon que la contemplation nous apprenne à nous désintéresser de toutes nos passions inférieures, mais il ne faut pas qu’elle affaiblisse ou décourage le plus humble de nos désirs de vérité, de justice et d’amour.