Denis DIDEROT, Pensées sur l’interprétation de la nature, Aux jeunes gens qui se disposent à l’étude de la philosophie naturelle, 47
Pour rendre au raisonnement son cours logique, déplacez, d’un clic gauche maintenu, les éléments de la colonne droite vers ceux de la colonne gauche. Souvenez-vous : la touche clavier F11 produit un affichage élargi ;
une seconde pression rétablit les barres d’outils.
1
2
3
4
5
6
Il faut laisser l’expérience à sa liberté ; c’est la tenir captive que de n’en montrer que le côté qui prouve et que d’en voiler le côté qui contredit.
C’est l’inconvénient qu’il y a, non pas à avoir des idées, mais à s’en laisser aveugler, lorsqu’on tente une expérience.
On n’est sévère dans son examen, que quand le résultat est contraire au système.
Alors on n’oublie rien de ce qui peut faire changer de face au phénomène, ou de langage à la nature.
Dans le cas opposé, l’observateur est indulgent ; il glisse sur les circonstances ; il ne songe guère à proposer des objections à la nature ; il l’en croit sur son premier mot ;
il n’y soupçonne point d’équivoque, et il mériterait qu’on lui dît : « Ton métier est d’interroger la nature, et tu la fais mentir, ou tu crains de la faire expliquer. »