Pour rendre au dialogue sa cohérence et sa gradation, déplacez dans le bon ordre les éléments de la colonne droite vers ceux de la colonne gauche.
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— À moi, Comte, deux mots.
— Parle.
— Ôte-moi d’un doute.
Connais-tu bien don Diègue ?
— Oui.
— Parlons bas ; écoute.
Sais-tu que ce vieillard fut la même vertu,
La vaillance et l’honneur de son temps ? le sais-tu ?
— Peut-être.
— Cette ardeur que dans les yeux je porte,
Sais-tu que c’est son sang ? le sais-tu ?
— Que m’importe ?
— À quatre pas d’ici je te le fais savoir.
— Jeune présomptueux !
— Parle sans t’émouvoir.
Je suis jeune, il est vrai ; mais aux âmes bien nées
La valeur n’attend point le nombre des années.
— Te mesurer à moi ! qui t’a rendu si vain,
Toi qu’on n’a jamais vu les armes à la main ?
— Mes pareils à deux fois ne se font point connaître,
Et pour leurs coups d’essai veulent des coups de maître.
— Sais-tu bien qui je suis ?
— Oui ; tout autre que moi
Au seul bruit de ton nom pourroit trembler d’effroi.