Le dialogue

CORNEILLE, Le Cid, Acte II, Scène 2

Personnages : DON RODRIGUE (Le Cid), LE COMTE (Résumé de l’intrigue)

Pour rendre au dialogue sa cohérence et sa gradation, déplacez dans le bon ordre les éléments de la colonne droite vers ceux de la colonne gauche.

1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
— À moi, Comte, deux mots.
— Parle.
— Ôte-moi d’un doute.
Connais-tu bien don Diègue ?
— Oui.
— Parlons bas ; écoute.
Sais-tu que ce vieillard fut la même vertu,
La vaillance et l’honneur de son temps ? le sais-tu ?
— Peut-être.
— Cette ardeur que dans les yeux je porte,
Sais-tu que c’est son sang ? le sais-tu ?
— Que m’importe ?
— À quatre pas d’ici je te le fais savoir.
— Jeune présomptueux !
— Parle sans t’émouvoir.
Je suis jeune, il est vrai ; mais aux âmes bien nées
La valeur n’attend point le nombre des années.
— Te mesurer à moi ! qui t’a rendu si vain,
Toi qu’on n’a jamais vu les armes à la main ?
— Mes pareils à deux fois ne se font point connaître,
Et pour leurs coups d’essai veulent des coups de maître.
— Sais-tu bien qui je suis ?
— Oui ; tout autre que moi
Au seul bruit de ton nom pourroit trembler d’effroi.