À la récréation, les garçons commençaient toujours une partie de base-b
*. Et moi, toujours, je regardais. Un jour, avec l’interv
ntion de l’institutrice, je pu
jouer.
À ce moment-là, je sentais tous les yeux, pleins de déf
, se braquer sur moi, sur l’intrus qui prétendait déranger le clan. Je dois l’avouer, j’eus tort de m’énerv
. Malheureusement, je n’avais que trop conscience de vivre un moment dé
isif et ma nervosité m’empêch
de faire ce que, autrement, j’aurais pu réussir sans trop de mal.
On me lança la balle. Je la rat
. Huées, a
laudissements, sifflets.
Une deuxième fois on me lança la balle. Une deuxième fois mon « bat », tranchant l’air, la manqua. Nouveaux sifflets, nouvelles clameurs :
— Bravo ! Parfait !
— Quel champion !
Tous,
f
t l’équipe, semblaient rassurés, contents d’avoir prévu l’échec.
Bruce L
OWERY,
La cicatrice, Livre de Poche n° 165