L’art du portrait

Rodolphe Vernet

Les portraits qui suivent se présentent comme des arbres dépourvus de leur feuillage et de leurs fruits. Le texte est grammaticalement correct mais nombre de « caractérisants » ont été gommés, regroupés dans la fenêtre ci-dessous. Pour « colorer » le texte comme son auteur s’y est essayé, récrivez-les avec votre clavier à la place qui leur convient. Le bouton « Aide » offre une première lettre. Attention ! une faute de frappe et la réponse est incorrecte.

   à l’extrême      charnue      de prime abord      largement ouvert      le drap de      malgré sa haute stature      moutarde      noires      puissants      rangées à la diable      sans barbe ni moustache      sourcilleux      sur une tête que l’on devinait aussi dure      taillés de près   
   Rodolphe Vernet donnait une impression de force. Ses épaules, son torse pouvaient paraître presque trop larges, . Chacun de ses mouvements faisait rouler des muscles sous la redingote gris fer qui l’habillait avec une culotte et des bottes . Ses cheveux bruns étaient durement plantés . Leur coupe, jointe à celle des favoris qu’il portait courts , en « pattes de lapin », , eût pu le faire prendre pour un militaire. Le grand front , le menton carré, le grand nez , la grande bouche , les grandes dents très blanches , décelaient l’homme né pour s’approprier l’existence, et en jouir copieusement.

   Élisabeth BARBIER, Les gens de Mogador, Julia, Première partie, chapitre 1, éd. René Julliard, 1952, éd. Omnibus, 2011