L’art du portrait

Lady Ingram

Les portraits qui suivent se présentent comme des arbres dépourvus de leur feuillage et de leurs fruits. Le texte est grammaticalement correct mais nombre de « caractérisants » ont été gommés, regroupés dans la fenêtre ci-dessous. Pour « colorer » le texte comme son auteur s’y est essayé, récrivez-les avec votre clavier à la place qui leur convient. Le bouton « Aide » offre une première lettre. Attention ! une faute de frappe et la réponse est incorrecte.

   assombris      chacune de      cramoisi      de quarante à      double      du moins aux lumières      encore      énorme      et dans toute son expression      et elle l’était en effet      insupportable en un mot      pompeuse      presque      qu’elle portait en turban      sauvages et      tellement (…) qu’on eût facilement cru la position surnaturelle      toute   
   La douairière avait cinquante ans ; sa taille était encore belle et ses cheveux noirs, . Ses dents me semblèrent avoir conservé leur blancheur. Eu égard à son âge, elle devait passer aux yeux de tout le monde pour très belle,  ; mais il y avait dans toute sa tenue une insupportable fierté. Elle avait des traits romains et un menton qui se fondait dans son cou. Ses traits me parurent gonflés, et même sillonnés par l’orgueil, orgueil qui lui faisait tenir la tête droite  ; ses yeux étaient durs : ils me rappelaient ceux de Mme Reed1. Elle mâchait2 ses paroles. Sa voix était profonde, , dogmatique, . Grâce à une robe en velours et à un châle des Indes, , elle croyait avoir la dignité d’une impératrice.

   Charlotte BRONTË, Jane Eyre ou Les mémoires d’une institutrice, traduction Mme LESBAZEILLES SOUVESTRE, Première publication en 1847, chapitre XVII

1 Mme Reed est la tante de la narratrice, qui veilla sur elle jusqu’à ses dix ans, puis la confia définitivement à la pension de Lowood.

2 L’expression « Elle mâchait ses paroles » se comprend, je suppose, comme « Elle soupesait chacun de ses mots ».