L’art du portrait

Portrait d’un portrait1

Les portraits qui suivent se présentent comme des arbres dépourvus de leur feuillage et de leurs fruits. Le texte est grammaticalement correct mais nombre de « caractérisants » ont été gommés, regroupés dans la fenêtre ci-dessous. Pour « colorer » le texte comme son auteur s’y est essayé, récrivez-les avec votre clavier à la place qui leur convient. Le bouton « Aide » offre une première lettre. Attention ! une faute de frappe et la réponse est incorrecte.

   afin que la lumière brillât avec plus de vivacité      et aux larges narines      et bien fendus      et lumineuses      et proéminent      et qui n’avait rien de bas      et sur le front      fortement indiquée      longues et      noires      par le bas      plus de force et   
   Un jour je me mis à dessiner une figure, quelle figure ? peu m’importait ; je pris un crayon noir très doux et je commençai mon travail, j’eus bientôt tracé sur le papier un front large , une figure carrée  ; je me hâtai d’y placer les traits ; ce front demandait des sourcils bien dessinés, puis mon crayon indiqua naturellement les contours d’un nez droit , d’une bouche flexible , d’un menton formé et séparé au milieu par une ligne  ; il manquait encore des moustaches et quelques touffes de cheveux flottant sur les tempes . Maintenant aux yeux ! Je les avais gardés pour la fin, parce que c’étaient eux qui demandaient le plus de soin. Je les fis beaux , les paupières sombres, les prunelles grandes . « C’est bien, me dis-je en regardant l’ensemble, mais ce n’est pas encore tout à fait cela ; il faut plus de flamme dans le regard. » Je rendis les ombres plus noires encore,  ; un ou deux coups de crayon achevèrent mon œuvre.

   Charlotte BRONTË, Jane Eyre ou Les mémoires d’une institutrice, traduction Mme LESBAZEILLES SOUVESTRE, Première publication en 1847, chapitre XXI

1 Il s’agit du portrait de M. Rochester, crayonné et dépeint par la narratrice, « le portrait frappant de M. Rochester », se dira-t-elle.