L’art du portrait

Majordome anglais  

Les portraits qui suivent se présentent comme des arbres dépourvus de leur feuillage et de leurs fruits. Le texte est grammaticalement correct mais nombre de « caractérisants » ont été gommés, regroupés dans la fenêtre ci-dessous. Pour « colorer » le texte comme son auteur s’y est essayé, récrivez-les avec votre clavier à la place qui leur convient. Le bouton « Aide » offre une première lettre. Attention ! une faute de frappe et la réponse est incorrecte.

   à la diction sophistiquée      assortis      coupe Windsor      dans une révérence retenue      flegmatique      gracieux mais ferme      grise      insolemment      large      longue      noir   
   Le sexagénaire qui, , tendit vers elle un parapluie avait l’apparence du butler1 anglais dans toute sa splendeur  : veste et gilet sur mesure, chemise blanche , cravate et pantalon à rayures , gants d’un blanc immaculé, port altier, visage impassible, le geste lent, , un King’s English2 , le ton placide et le discours parcimonieux. Et de sourire, jamais. Un raffinement qui détonnait avec l’habit fruste des marins alentour.

   D’après Henri LŒVENBRUCK, Les Disparus de Blackmore  , chapitre 1, Éditions XO, 2023

1 Butler : Mot anglais désignant un majordome, un maître* d’hôtel  .
Le mot butler vient de l’anglo-normand buteler, une variante du vieux normand *butelier, correspondant au vieux français botellier « officier chargé des bouteilles de vin du roi », dérivé de boteille, lui-même du gallo-roman buticula, nous apprend Wikipédia, en version anglaise  .

2 King’s English : En référence à l’ouvrage de grammaire homonyme publié en 1906 par les frères Fowler, on désignait ainsi la forme la plus distinguée de la langue anglaise, précise l’auteur en note de fin de chapitre.

 Un Spartacus :

L’usage métaphorique étant une trouvaille de l’auteur,
le nom n’entre pas dans la catégorie des noms communs et garde sa majuscule en dépit du déterminant « un »  .