Frappant !

Avec les fêtes, les deux semaines de congé d’hiver ont fondu comme neige au soleil. Ils sont toutefois heureux, semble-t-il, de me retrouver :

— Monsieur, après tous ces jours sans se voir, dites-nous, est-ce qu’on vous a manqué ?

— Oui, sans doute : oui, mais… jamais de respect !

 

 

— C’est vrai, Monsieur, qu’un élève vous a frappé ?

— Oui, par sa grande intelligence !

 

 

— Ah ! Monsieur, vous étiez là ?

— Oui, je suis las, très las, immensément las.

 

 

— Ah ! Monsieur, vous étiez là ?

— Oui, et j’aime autant vous dire que je suis un peu là !

 

 

— Monsieur, puis-je poser une question ?

— C’est fait !

 

 

— Monsieur, puis-je poser une question ?

— Bien sûr ! Posez-la sur l’appui de fenêtre, avec les autres.

 

 

— En tout cas, elle sait causer !

— Parfois un peu trop même…

— Oui, pour causer, en effet, elle cause bien… des ennuis !

 

 

— Je n’ai pas reçu d’intructions…

— C’est dommage, pour un professeur !

Cette remarque a dû mettre tout le monde mal à l’ s.

 

 

Les vitres des fenêtres sont tartinées d’une épaisse couche de farine et d’œufs écrasés. C’est la Saint‑Verhaegen, les étudiants viennent de quitter notre établissement.

— C’est pas tout ça mais il va maintenant falloir nettoyer. On n’a pas fini de terminer !

— Aucune raison de se plaindre, on a peut-être évité le pire ! Ne dit-on pas : « Quand vole un œuf, vole un bœuf » ?

 

 

Suite à un récent déménagement, je me présente dans une agence bancaire plus proche de ma nouvelle habitation.

— Je suis nouveau dans le quartier : je voudrais domicilier mon compte dans votre agence.

— C’est vous le nouveau propriétaire de cette maison qui a été incendiée la nuit dernière et à cause de laquelle on a dû barrer la rue ?

— Non, madame, je sors de ma classe, simplement.

M. BACKELJAU

 Être un peu là : (Familier)
Être compétent, zélé, solide, disponible, vigilant   ;
tenir sa place, jouer un rôle important  .
 Les étudiants de l’Université libre de Bruxelles festoient chaque 20 novembre, date anniversaire de la fondation de l’institution par Théodore Verhaegen : ils visitent les écoles secondaires (en France : les lycées) où ils firent leurs études avant de se rassembler au Sablon d’où part un cortège de chars qui parcourra la Ville.