— Bonjour à toutes et à tous !
On entend mezza voce : « Azouz ».
— Asseyez-vous.
Et l’écho chuchote : « Jean-Loup ».
— J’ai examiné vos rédactions…
Et l’écho soupire : « Léon ».
— Ma réaction est très positive…
L’écho ricane : « Godelieve ».
— Beaucoup d’entre vous ont remis un texte de qualité…
L’écho ironise : « André ».
— Mais c’est d’abord du travail de K. que je voudrais faire état…
L’écho déplore : « Nicolas ».
— Puisqu’il ne m’a rien remis…
L’écho s’attriste : « Denis ».
— Pas même une feuille blanche !
Et l’écho lâche : « Blanche ».
— Alors là, je dis non : un mot ne peut rimer avec lui-même, K., vous perdez donc au jeu auquel vous avez prétendu vous adonner, n’est-ce pas déplorable ?
— Ne parlez pas d’autre chose : j’ai remis ma copie hier quand on les a ramassées !
Et moi de soupirer : « Renée ».
— Je ne sais pas ce que H. a pu en faire !
Je siffle : « Claire ».
— Je sais bien que vous essayez de me coincer par tous les moyens !
Je compatis : « Damien ».
La classe commence à rire, K. à regretter la stratégie qu’il a lui-même initiée.
— Je sais bien que vous ne m’aimez pas ! Vous avez quelque chose contre moi !
Je démens : « Thomas ».
— Et puis zut à la fin, vous savez que je suis nul en composition !
Je module : « Cicéron ».
— Vous voulez que je vous dise ? Je ne l’ai pas remise, cette feuille : je‑ne‑l’ai‑pas‑re‑mise !
Je m’étonne : « Denise ».
— D’ailleurs, ce jeu, c’est complètement débile !
Je tranche : « Odile ! »
M. BACKELJAU