L’argumentation dans le texte

Éloge de la philosophie

Maurice MERLEAU-PONTY, Éloge de la philosophie, Incipit

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Le philosophe se reconnaît à ce qu’il a inséparablement le goût de l’évidence et le sens de l’ambiguïté*.
Quand il se borne à subir l’ambiguïté*, elle s’appelle équivoque. Chez les plus grands elle devient thème, elle contribue à fonder les certitudes, au lieu de les menacer.
Il faudrait donc distinguer une mauvaise et une bonne ambiguïté*.
Toujours est-il que même ceux qui ont voulu faire une philosophie toute positive n’ont été philosophes qu’autant que, dans le même moment, ils se refusaient le droit de s’installer dans le savoir absolu
– qu’ils enseignaient, non ce savoir, mais son devenir en nous, non l’absolu, mais tout au plus, comme dit Kierkegaard, une relation absolue entre lui et nous.
Ce qui fait le philosophe, c’est le mouvement qui reconduit sans cesse du savoir à l’ignorance, de l’ignorance au savoir, et une sorte de repos dans ce mouvement…