L’argumentation dans le texte

Comme l’on doit fuir les flatteurs

MACHIAVEL, Le Prince, XXIII

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Les cours sont pleines de flatteurs ; car les hommes se complaisent tant en soi-même qu’à grand-peine se sauvent-ils de cette peste ; de laquelle si on veut se défendre, il en peut advenir un autre danger, de devenir méprisé.
Car il n’y a point autre moyen de te garder des flatteries sinon que tu donnes à entendre aux personnes qu’ils ne feront point de déplaisir en disant la vérité ;
mais dès que chacun peut te dire la vérité, c’est la révérence qui fait défaut.
Ce pourquoi le prince prudent doit tenir un troisième moyen, choisissant en son État des gens sages, auxquels seuls il donnera liberté de lui dire la vérité ;
mais il doit les interroger de tout et ouïr leurs opinions ; et puis conclure là-dessus, à part soi, à sa mode ;
outre ceux-là n’ouïr autre personne, poursuivre toujours ce qu’il aura résolu et être entier en ses résolutions.