Descriptions de choix

Bureau du principal

Voici une description grammaticalement correcte mais dépourvue de ses « caractérisants », regroupés dans la fenêtre ci-dessous. Récrivez-les avec votre clavier à la place qui leur convient. Le bouton « Aide » offre une première lettre. Attention ! une faute de frappe et la réponse est incorrecte.

   débridé      de bois sculpté      de mousseline fleurie      de pierre      d’un air pensif      encadrées      haut sur pattes      ornées de guirlandes      ouvert devant elle      pour cueillir une pomme      pour recevoir le fruit      presque agressivement      surnaturelle      victoriens   
   L’ameublement de la pièce avait lui-même quelque chose de discordant. Le bureau, sur lequel trônaient un ordinateur et une imprimante, était moderne, mais au mur était accroché un crucifix qui aurait pu dater du Moyen Âge. Sur le mur d’en face se déployait une série de caricatures de prélats tirées de « Vanity Fair », visages glabres ou à favoris, anémiés ou rubiconds, vaguement pieux ou pleins d’assurance, au-dessus de la croix pectorale et des manches en batiste1. De part et d’autre de la cheminée , avec sa devise2 gravée, étaient suspendues des gravures de personnages et d’endroits qui devaient occuper une place privilégiée dans le souvenir du maître des lieux. Mais le tableau qui se trouvait au-dessus était très différent. C’était une toile de Burne-Jones, un beau rêve romantique exsudant cette lumière si chère à l’artiste. Quatre jeunes femmes et vêtues de longues robes roses et brunes , étaient groupées autour d’un pommier. L’une était assise avec un livre , un chaton niché au creux du bras droit; une autre avait posé sa lyre à côté d’elle et regardait dans le lointain  ; les deux dernières étaient debout, l’une le bras levé , l’autre le tablier ouvert . Contre le mur de droite, Dalgliesh remarqua un autre objet de Burne-Jones3 : un buffet à roulettes avec deux tiroirs et deux panneaux peints, représentant respectivement un enfant avec des agneaux et une femme nourrissant des oiseaux. Il se rappelait et le tableau et le buffet, mais si ses souvenirs étaient bons, c’est dans le réfectoire qu’il les avait vus lors de sa dernière visite. Leur romantisme était en parfait désaccord avec l’austérité du reste de la pièce.

   Phyllis Dorothy JAMES, Meurtres en soutanes, éd. Fayard, 2001, traduction française de Éric DIACON

1 Batiste : toile de lin très fine et d’un tissu très serré.

2 La devise en question est : « Credo ut intelligam ».

3 BURNE-JONES (sir Edward) : peintre anglais (1833-1897), l’un des « préraphaélites ». « La roue de la fortune » est une de ses œuvres que l’on peut voir au Musée d’Orsay.