Descriptions de choix

Escalier monumental

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   à cinq becs      épais      de marbre blanc      doré      double      d’une senteur tiède      immense      légèrement      larges      rares      rouge      très élevé   
   Le vestibule était d’un grand luxe. En entrant, on éprouvait une légère sensation d’étouffement. Les tapis qui couvraient le sol et qui montaient les marches, les tentures de velours qui masquaient les murs et les portes, alourdissaient l’air d’un silence, de chapelle. Les draperies tombaient de haut, et le plafond, , était orné de rosaces saillantes, posées sur un treillis de baguettes d’or. L’escalier, dont la balustrade avait une rampe de velours rouge, s’ouvrait en deux branches, tordues, et entre lesquelles se trouvait, au fond, la porte du grand salon. Sur le premier palier, une glace tenait tout le mur. En bas, au pied des branches de l’escalier, sur des socles de marbre, deux femmes de bronze , nues jusqu’à la ceinture, portaient de grands lampadaires , dont les clartés vives étaient adoucies par des globes de verre dépoli. Et, des deux côtés, s’alignaient d’admirables pots de majolique1 dans lesquels fleurissaient des plantes .

   Émile ZOLA, La curée

1 Majolique (de l’italien « majolica », de l’île de Majorque) : faïence italienne, spécialement de la Renaissance.