Descriptions de choix

Jour de moisson

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   à la croûte* craquante et      à l’os      au large chapeau      aux arômes prononcés      bon enfant      cuites à l’étouffée      dans la campagne écrasée de soleil      de jute      en forme de cœur      épaisse      ses (…) fondantes      grande      grillée      intenses et      maison      noir      par leur courroie détendue      particulièrement   
   Ce mois d’août était chaud. Il faisait beau, depuis plusieurs semaines au cœur de la Normandie, tandis que les moissons battaient leur plein . Au milieu d’une cour de ferme du pays de Caux, à quelque distance de Fauville-en-Caux, les agriculteurs d’un hameau s’étaient rassemblés pour battre le blé. Une fête s’organisait tandis que les femmes préparaient un festin à base de cochonnailles, de cidre, de viande , de fromage et de calvados. Sur cette table, l’andouille côtoyait le jambon , le saucisson et le boudin accompagné de pommes , au milieu de miches de pain au goût* légèrement brûlé*. Sur une autre, les camemberts associaient leur parfum aux neufchâtels , plus ou moins fermes, . Là encore, les pommes de terre , noyées dans la crème fraîche* , laissaient planer des senteurs agréables. L’ambiance était , rythmée par le bruit des moteurs des premiers tracteurs1 qui entraînaient* les batteuses approvisionnées par des hommes . Le blé s’écoulait dans les sacs qui se remplissaient rapidement.

   Éric ROBINNE, Le silence des loups, Éditions de Noyelles, Nouvelles plumes, 2013, p. 181/422

1 Le récit fait remonter cette description à 1959 quand l’un des protagonistes alors âgé de quatre ans aurait passé un été dans cette ferme : le matériel date donc de cette époque.