Pour rendre au dialogue sa cohérence et sa gradation, déplacez dans le bon ordre les éléments de la colonne droite vers ceux de la colonne gauche.
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— Avec plaisir alors on voit sa dernière heure ! Mourons, braves amis, pourvu que César meure, Et que la liberté qu’oppriment ses forfaits, Renaisse de sa cendre, et revive à jamais.
— Ne balançons donc plus, courons au capitole ; C’est-là qu’il nous opprime, et qu’il faut qu’on l’immole. Ne craignons rien du peuple, il semble encor douter ; Mais si l’idole tombe, il va la détester.
— Jurez donc avec moi, jurez sur cette épée, Par le sang de Caton, par celui de Pompée, Par les mânes sacrés de tous ces vrais Romains Qui dans les champs d’Afrique ont fini leurs destins, Jurez par tous les dieux, vengeurs de la patrie, Que César sous vos coups va terminer sa vie.
— Faisons plus, mes amis, jurons d’exterminer Quiconque ainsi que lui prétendra gouverner ; Fussent nos propres fils, nos frères et nos pères ; S’ils sont tyrans, Brutus, ils sont nos adversaires. Un vrai républicain n’a pour père ou pour fils, Que l’honneur, la vertu, les lois et son pays.
— Oui, j’unis pour jamais mon sang avec le vôtre. Tous, dès ce moment même, adoptés l’un par l’autre, Le salut de l’état nous a rendu parents ; Scellons notre union du sang de nos tyrans.