Le dialogue

Belle journée, n’est-ce pas ?  

Charles EXBRAYAT, Une ravissante idiote  
Mercredi soir, 17 heures 30

Pour rendre au dialogue sa cohérence et sa gradation, déplacez dans le bon ordre les éléments de la colonne droite vers ceux de la colonne gauche.

L’auteur ou l’éditeur ont pris le parti d’alléger la typographie : nuls guillemets n’encadrent le dialogue, lequel s’ouvre donc par un tiret cadratin au lieu des traditionnels guillemets ouvrants.
Les abréviations obéissent aux règles de la langue anglaise : Mrs. pour Mme, Mr. pour M. car le récit se déroule au Royaume-Uni – argument d’ailleurs choisi par l’auteur pour manier l’ironie.

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— Belle journée, n’est-ce pas, Mr. Compton ?
— Si l’on veut, Mrs. Pumsbody, si l’on veut…
— Oh ! cher Mr. Compton, vous ne semblez pas très gai ? Pourtant, à votre âge…
— À mon âge, Mrs. Pumsbody, on se demande toujours si on vous laissera le temps de vieillir !
— Je ne saisis pas très bien, Mr. Compton…
— Simplement, Mrs. Pumsbody, que ce serait une erreur de se figurer que parce que l’on est jeune et bien portant, on a l’avenir devant soi.
— Il me semble, pourtant…
— Non, Mrs. Pumsbody, non ! On peut être obligé de tenter des actes désespérés dont la mort est le prix dérisoire… Ah ! Mrs. Pumsbody, nous ne sommes rien sur cette terre…
— Eh bien ! en voilà des vilaines idées ! Savez-vous ce qui vous manque, Mr. Compton ? C’est de connaître une gentille fille qui pourrait devenir, un jour, Mrs. Compton !
— J’en connais une, Mrs. Pumsbody. Elle se prénomme Pénélope…
— C’est… comment dire ? inattendu, mais charmant… Comment est-elle ?
— Elle ferait une jolie veuve…