Le dialogue

Il y a une blonde dans le coup !  

Charles EXBRAYAT, Les blondes et papa
Chapitre III

Pour rendre au dialogue sa cohérence et sa gradation, déplacez dans le bon ordre les éléments de la colonne droite vers ceux de la colonne gauche.

L’auteur ou l’éditeur ont pris le parti d’alléger la typographie : nuls guillemets n’encadrent le dialogue, lequel s’ouvre donc par un tiret cadratin au lieu des traditionnels guillemets ouvrants.
Les abréviations obéissent aux règles de la langue anglaise : Mrs. pour Mme, Mr. pour M. car le récit se déroule au Royaume-Uni – argument d’ailleurs choisi par l’auteur pour manier l’ironie.

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(D’un cri, Buddug interrompt la lecture par sa tante du reportage sur son papa accusé de meurtre)
— Eh bien ! Qu’est-ce qui vous prend ?
— S’il vous plaît, voulez-vous bien répéter cette dernière phrase ?
— Elle ne m’a pas paru… Enfin : Triste soirée pour la charmante et blonde épouse de Mr. …
— J’en étais sûre !
— Et sûre de quoi, Miss ?
— Une blonde ! C’est une blonde ! Je vous l’ai dit, chaque fois que daddy a des embêtements, il y a une blonde dans le coup ! Miss Price, savez-vous si Ève était blonde ?
— Ève ? Quelle Ève ?
— Celle qui vivait au paradis !
— Vous voudrez bien m’excuser, Buddug, mais quoique je puisse vous paraître âgée, je ne le suis pourtant pas assez pour avoir connu cette dame !
— Dommage…
— Que je ne sois pas si vieille ?
— Non. Qu’on ne sache pas la couleur des cheveux d’Ève…
— Et pourquoi donc ?
— Parce que si elle était blonde, cela expliquerait bien des choses… pour peu que Mr. Adam ait été quelqu’un dans le genre de daddy !