Le dialogue

Audition de Jeanne Levet

Charles EXBRAYAT, Ton amour et ma jeunesse
Chapitre II, I

Pour rendre au dialogue sa cohérence et sa gradation, déplacez dans le bon ordre les éléments de la colonne droite vers ceux de la colonne gauche.

L’auteur ou l’éditeur ont pris le parti d’alléger la typographie : nuls guillemets n’encadrent le dialogue, lequel s’ouvre donc par un tiret cadratin au lieu des traditionnels guillemets ouvrants.

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— Vous vous appelez Jeanne Levet ?
— Jeanne, Léonie, Marie Levet, née Ferran.
— Où cela ?  
— À La Mure  .
— Âge ?
— Vingt-quatre ans et huit mois.
— Mariée depuis quand ?
— Près de cinq ans.
— Vous aimiez votre mari ?
— Non.
— Pourquoi ?
— Il m’aimait pas.
— Qu’en saviez-vous ?
— Dites, quand on aime sa femme, on y chuchote des choses gentilles…  
— Et ce n’était pas son cas ?
— Le Mathieu ? Ça risquait pas ! Il y avait que les sous qui comptaient…
— Où sont-ils ?
— Ses sous ? Je sais pas. Cachés quelque part dans la maison.
— Il ne vous a pas confié où était sa cachette ?
— À moi ? Il aurait bien eu trop peur que j’essaie de l’assassiner !
— Et pourtant, vous l’avez tué.
— Non. Je l’ai pas tué. C’est pas moi.