Le dialogue

M. le Procureur ne sera pas mon ami1  

Charles EXBRAYAT, Ton amour et ma jeunesse
Chapitre premier, I

Pour rendre au dialogue sa cohérence et sa gradation, déplacez dans le bon ordre les éléments de la colonne droite vers ceux de la colonne gauche.

L’auteur ou l’éditeur ont pris le parti d’alléger la typographie : nuls guillemets n’encadrent le dialogue, lequel s’ouvre donc par un tiret cadratin au lieu des traditionnels guillemets ouvrants.

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— Je vois que ce bon Beaupont vous a refilé son antre ? J’espère pour vous que vous n’y résiderez pas longtemps ou que vous l’aménagerez autrement. Tel qu’il est, je gage que Mme Rainans ne saurait s’y plaire.
— Il n’y a pas de Mme Rainans, Monsieur le Procureur.
— Pardonnez-moi… Veuf ?
— Célibataire.
— Ah ?… C’est assez rare dans notre métier et cela ne met pas en confiance… Vous savez ce que c’est… Vieux garçons, la noce, les petites femmes… le jeu… l’alcool… Il en faut moins pour devenir suspect, mon cher !
— Dois-je comprendre, Monsieur le Procureur, qu’un point du règlement m’aurait échappé et que pour remplir ses fonctions, un Juge d’Instruction doit être obligatoirement marié ?
— L’humour ne convient guère à nos charges, Monsieur le Juge, et ne saurait faire oublier les égards dus à plus âgés que soi dans la carrière !
— Pas plus que la superbe ne saurait faire oublier le manque de délicatesse. Mes respects, Monsieur le Procureur.