Le dialogue

Le torchon brûle*

Charles EXBRAYAT, En souvenir d’Alice
Chapitre III, 3, 21 octobre

Pour rendre au dialogue sa cohérence et sa gradation, déplacez dans le bon ordre les éléments de la colonne droite vers ceux de la colonne gauche.

L’auteur ou l’éditeur ont pris le parti d’alléger la typographie : nuls guillemets n’encadrent le dialogue, lequel s’ouvre donc par un tiret cadratin au lieu des traditionnels guillemets ouvrants.

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— Vous n’avez pas attendu cette soirée pour me laisser entendre que vous me teniez pour une idiote !
— Margaret ! par pitié, ne commencez pas votre numéro et servez-moi plutôt un lemon-gin.
— Une domestique, hein ? Voilà ce que je suis à vos yeux ! Ma mère m’avait avertie, mais je n’ai pas voulu l’écouter !
— Margaret, ne me parlez pas de votre mère ou je ne réponds plus de moi !
— Oh ! vous osez traiter ainsi mummy ! Que vous a-t-elle fait ?
— Elle vous a mis au monde et dans des moments pareils à celui-ci, j’ai l’impression que je ne lui pardonnerai jamais !
— Oh !… Vous me reprochez de vivre ! Vous ! Mon époux devant Dieu et devant les hommes !
— Ne me rappelez pas la fatale erreur de ma vie !
— Puisque vous le prenez ainsi, ma place n’est plus sous votre toit. Je vais boucler mes valises…
— Ce sera la vingt-deuxième fois, Margaret, et le pire, c’est que vous reviendrez ainsi que vous le fîtes les vingt et une fois précédentes.