Le dialogue

La cuisine

André BAILLON, Moi quelque part, Mes voisins,
Édition de la Soupente (Bruxelles), 1920  

Pour rendre au dialogue sa cohérence et sa gradation, déplacez dans le bon ordre les éléments de la colonne droite vers ceux de la colonne gauche. La typographie est un indice.

Sous la forme du dialogue, ce texte centenaire équivaut à la description sous deux regards de la cuisine des voisins du narrateur, les Baerkaelens.

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Dans la cuisine où ils mangent :
« Regarde, dit Marie, ces cendres sur le pavé ; c’est sale.
— On a fait un grand feu, Marie.
— Et sur les chaises, tous ces sacs de farine…
— Benooi va cuire le pain, Marie.
— Il y fait noir.
— C’est la faute à l’auvent qui chipe le jour de la fenêtre.
— Cela pue la vache.
— Elles sont à côté, Marie.
— Et ce plafond qui sème son poivre dans les assiettes.
— Il est vieux, Marie.
— N’importe, dit Marie, je ne comprends pas comment ils peuvent manger dans cette cuisine.
— Ils ont faim, Marie. »