L’art du portrait

Stan Carter

Les portraits qui suivent se présentent comme des arbres dépourvus de leur feuillage et de leurs fruits. Le texte est grammaticalement correct mais nombre de « caractérisants » ont été gommés, regroupés dans la fenêtre ci-dessous. Pour « colorer » le texte comme son auteur s’y est essayé, récrivez-les avec votre clavier à la place qui leur convient. Le bouton « Aide » offre une première lettre. Attention ! une faute de frappe et la réponse est incorrecte.

   consciencieusement      coupés très court      crasseuse      et attentifs      et nerveux      et pointu      épais      ferme et   
   Deux jambes émergèrent, suivies d’un corps vêtu d’une combinaison et d’un pull à col roulé. Stan Carter se releva, prit un chiffon dans sa poche ventrale et se frotta les mains lentement, nettoyant chaque doigt tout en fixant les policiers d’un regard calme. Apparemment satisfait de la nouvelle répartition d’huile de vidange ainsi opérée, il serra vigoureusement la main de Piers puis celle de Benton-Smith avant de se frotter les paumes sur ses jambes de pantalon comme pour se prémunir contre tout risque de contagion. Ils avaient en face d’eux un petit homme maigre , au crâne tonsuré, avec une épaisse frange de cheveux gris dessinant une ligne régulière au-dessus d’un front haut. Il avait un nez long , et la pâleur de ses pommettes révélait qu’il travaillait à l’intérieur. On aurait pu le prendre pour un moine, mais ses yeux vifs n’avaient rien de méditatif. Malgré sa petite taille, il se tenait très droit. Un ancien militaire, assurément.

   Phyllis Dorothy JAMES, La salle des meurtres, éd. Fayard, 2004, traduction française de Odile DEMANGE