L’art du portrait

Un jeune homme surréaliste

Les portraits qui suivent se présentent comme des arbres dépourvus de leur feuillage et de leurs fruits. Le texte est grammaticalement correct mais nombre de « caractérisants » ont été gommés, regroupés dans la fenêtre ci-dessous. Pour « colorer » le texte comme son auteur s’y est essayé, récrivez-les avec votre clavier à la place qui leur convient. Le bouton « Aide » offre une première lettre. Attention ! une faute de frappe et la réponse est incorrecte.

   au col impeccable      coiffés en casque      entre les genoux      et trop large      net et      petite et      pour un vêtement si décontracté      retourné      soigneusement      surréaliste      telles qu’en mettent les enfants      très propre   
   Le locataire ressemblait à son décor. Il était extrêmement soigné. Dalgliesh ne lui donna pas plus de vingt ans. Le jeune homme portait un chandail beige , dont les deux manches étaient retroussées avec une parfaite similitude sur une chemise blanche . Son Jean délavé avait été repassé de manière à bien marquer le pli le long des deux jambes. Il avait pris soin de coudre un ourlet pour les avoir à la bonne longueur, ce qui donnait une impression assez curieuse . Il était pieds nus dans des sandales en cuir fermées par une boucle, . Ses cheveux très blonds , avec une frange lisse, comme les pages du Moyen Âge, encadraient un visage sensible mais solidement charpenté, avec un nez crochu . Sa bouche, bien dessinée, avait quelque chose de pincé. Mais le plus étonnant chez lui était ses oreilles : Dalgliesh n’en avait jamais vu de si petites ni de si blêmes ; même les lobes étaient vides de toute couleur. Assis sur un cageot à oranges , les bras ballants , les yeux fixés sur l’inspecteur, il faisait penser au motif central d’un tableau .

   Phyllis Dorothy JAMES, Meurtres en blouse blanche, éd. Fayard, 1988, traduction française de Michèle HECHTER