L’art du portrait

Une directrice d’hôpital

Les portraits qui suivent se présentent comme des arbres dépourvus de leur feuillage et de leurs fruits. Le texte est grammaticalement correct mais nombre de « caractérisants » ont été gommés, regroupés dans la fenêtre ci-dessous. Pour « colorer » le texte comme son auteur s’y est essayé, récrivez-les avec votre clavier à la place qui leur convient. Le bouton « Aide » offre une première lettre. Attention ! une faute de frappe et la réponse est incorrecte.

   calmement      en silence      ferme et      gris      légèrement protubérants      longs et fuselés      mince      pâle      qu’elle portait tirés en arrière      serti dans une monture ciselée      sur la nuque      très personnelle      un peu rauque      vif   
   La directrice lui parut d’une élégance sans apprêt, , et d’une assurance presque tangible. C’était une femme grande, , sans chapeau, dont la peau avait la même couleur de miel que les cheveux, , dégageant son grand front, et ramassés en un chignon élaboré . Elle était vêtue d’un manteau de tweed avec un foulard vert noué autour du cou ; elle tenait à la main un sac à main noir et une petite valise. Elle alla poser son bagage sur la table, retira ses gants et regarda le petit groupe . Elle avait des doigts d’une exceptionnelle blancheur, , mais aux jointures très osseuses. Les ongles étaient coupés court. Au médius de la main droite brillait un énorme saphir . Elle avait une voix profonde, , aussi particulière qu’elle. Elle sembla à peine voir l’inspecteur, mais il se sentit rapidement jaugé par ses yeux verts, . Sa poignée de main était fraîche, mais si prompte qu’il eut l’impression d’un furtif effleurement de paumes.

   Phyllis Dorothy JAMES, Meurtres en blouse blanche, éd. Fayard, 1988, traduction française de Michèle HECHTER