L’art du portrait

Le père Martin

Les portraits qui suivent se présentent comme des arbres dépourvus de leur feuillage et de leurs fruits. Le texte est grammaticalement correct mais nombre de « caractérisants » ont été gommés, regroupés dans la fenêtre ci-dessous. Pour « colorer » le texte comme son auteur s’y est essayé, récrivez-les avec votre clavier à la place qui leur convient. Le bouton « Aide » offre une première lettre. Attention ! une faute de frappe et la réponse est incorrecte.

   avec sa lèvre inférieure pleine      comme du duvet      décharné      délicat      de peau      indéniablement      inexorables      longue      quelque peu      spirituelle      toujours avenant      vieil   
   Il reconnut aussitôt le père Martin, qui ne pouvait avoir moins de quatre-vingts ans. Mais c’était l’homme que, dans sa jeunesse, il avait révéré et, oui, aimé. Paradoxalement, les années s’envolèrent tandis que s’affichaient leurs ravages. L’ossature du visage saillait au-dessus du cou  ; la mèche qui barrait le front, jadis châtain foncé, était à présent blanche et fine  ; la bouche, mobile, , avait perdu de sa fermeté. Ils échangèrent une poignée de main. Dalgliesh eut l’impression de serrer des os disjoints tenus ensemble par un gant . Mais le père Martin ne manquait pas de poigne. Et si ses yeux s’étaient enfoncés dans les orbites, ils avaient gardé le même gris lumineux. La claudication qu’il avait rapportée de la guerre s’était accentuée, mais il continuait de se déplacer sans canne. Et son visage, , portait le sceau de l’autorité . En le regardant, Dalgliesh comprit qu’il ne l’accueillait pas seulement comme un ami : dans ses yeux se lisait un mélange de crainte et de soulagement.

   Phyllis Dorothy JAMES, Meurtres en soutanes, éd. Fayard, 2001, traduction française de Éric DIACON