L’art du portrait

Un faux original

Les portraits qui suivent se présentent comme des arbres dépourvus de leur feuillage et de leurs fruits. Le texte est grammaticalement correct mais nombre de « caractérisants » ont été gommés, regroupés dans la fenêtre ci-dessous. Pour « colorer » le texte comme son auteur s’y est essayé, récrivez-les avec votre clavier à la place qui leur convient. Le bouton « Aide » offre une première lettre. Attention ! une faute de frappe et la réponse est incorrecte.

   à rayures très fines      au téléphone      bleues      bleus      couleur paille      derrière des lunettes à monture d’écaille      et maigre      extrêmement      gris et      qui l’attendait à la porte      rosé      sur son front haut   
   L’homme était moins jeune que ne le suggérait sa voix  ; il ne devait pas avoir loin de soixante ans. Grand , il avait le menton en galoche, des yeux doux , et des cheveux qui tombaient en mèches molles . Son visage était celui d’un comédien plutôt que d’un juriste. Il portait un costume foncé , manifestement vieux mais bien coupé, dont l’orthodoxie était démentie par une chemise à larges rayures et un nœud papillon à pois . On eût dit qu’il était conscient d’une certaine discordance dans sa personnalité et qu’il se donnait beaucoup de mal pour la cultiver. La douceur de ses yeux était illusoire: son regard pouvait être perçant.

   Phyllis Dorothy JAMES, Meurtres en soutanes, éd. Fayard, 2001, traduction française de Éric DIACON