L’art du portrait

Monsieur Poiret

Les portraits qui suivent se présentent comme des arbres dépourvus de leur feuillage et de leurs fruits. Le texte est grammaticalement correct mais nombre de « caractérisants » ont été gommés, regroupés dans la fenêtre ci-dessous. Pour « colorer » le texte comme son auteur s’y est essayé, récrivez-les avec votre clavier à la place qui leur convient. Le bouton « Aide » offre une première lettre. Attention ! une faute de frappe et la réponse est incorrecte.

   audacieuse      bulbeuse      comme celles d’un homme ivre      de dindon      en bas bleus      flétris      flasque      grise      jauni      recroquevillée      sale      vieille   
   Monsieur Poiret était une espèce de mécanique. En l’apercevant s’étendre comme une ombre le long d’une allée du Jardin des Plantes, la tête couverte d’une casquette , tenant à peine sa canne à pommeau d’ivoire dans sa main, laissant flotter les pans de sa redingote qui cachait mal une culotte presque vide, et des jambes qui flageolaient , montrant son gilet blanc et son jabot de grosse mousseline qui s’unissait imparfaitement à sa cravate cordée autour de son cou , bien des gens se demandaient si cette ombre appartenait à la race des fils de Japhet qui papillonnent sur le boulevard Italien. Quel travail avait pu le ratatiner ainsi? quelle passion avait bistré sa face , qui, dessinée en caricature, aurait paru hors du vrai ?

   Honoré DE BALZAC, Le père Goriot