L’art du portrait

Le commissaire Tarchinini (variante)  

Les portraits qui suivent se présentent comme des arbres dépourvus de leur feuillage et de leurs fruits. Le texte est grammaticalement correct mais nombre de « caractérisants » ont été gommés, regroupés dans la fenêtre ci-dessous. Pour « colorer » le texte comme son auteur s’y est essayé, récrivez-les avec votre clavier à la place qui leur convient. Le bouton « Aide » offre une première lettre. Attention ! une faute de frappe et la réponse est incorrecte.

   approchant de la cinquantaine      au soleil      avec ses mains      blanches      comme au temps de Victor-Emmanuel1      de gémir      de loin      de piqué blanc2      d’un (…) irrésistible      en dépit de sa tenue générale      en flots mousseux      en pointe      énorme      étonnante      extraordinaire      fournie      frisottantes      la pierre de couleur incrustée dans      maintenues en place par un cosmétique abondant      petit et      portée à l’annulaire gauche      pour des vétilles      pour un rien      semé de perles      Vêtu de noir   
   Tout en Tarchinini choquait Alessandro3. Sa faconde d’abord, puis son habitude de crier, , de glousser, de s’attendrir , d’invoquer le ciel , et aussi sa manière de se vêtir. Partout, dans Turin-la-Sévère, on se retournait sur le passage de cet homme rondouillard, , aux mèches poivre et sel , à la moustache relevée aux deux extrémités, , parlant tout en faisant miroiter la chevalière et la bague ornant son annulaire droit. , il égayait sa tenue par un gilet où s’étalait une cravate piquée d’un fer à cheval , tandis que des guêtres4 donnaient, , l’impression que le signor Tarchinini, , était chaussé d’espadrilles. L’ensemble s’affirmait comique et nul ne voulait admettre que ce personnage pût être un esprit des plus subtils. C’est en cela que l’opinion se trompait.

   Charles EXBRAYAT, Le plus beau des bersagliers, Chapitre premier, éd. Librairie des Champs-Élysées, 1970

1 C’est sous Victor-Emmanuel II que l’Italie se voit unifiée, c’est-à-dire un siècle avant l’époque de ce récit.

2 Le piqué est une partie de vêtement formée de deux épaisseurs d’étoffe superposées, maintenues par des piqûres formant un dessin régulier, et entre lesquelles peut s’intercaler un rembourrage.

3 Alessandro Zampol, turinois, est l’adjoint du commissaire Tarchinini, véronais.

4 Les guêtres sont les enveloppes de toile ou de cuir, fermant sur le côté par des boucles ou des boutons, qui couvrent le haut de la chaussure et souvent aussi le bas de la jambe.