L’art du portrait

La directrice de Lowood1  

Les portraits qui suivent se présentent comme des arbres dépourvus de leur feuillage et de leurs fruits. Le texte est grammaticalement correct mais nombre de « caractérisants » ont été gommés, regroupés dans la fenêtre ci-dessous. Pour « colorer » le texte comme son auteur s’y est essayé, récrivez-les avec votre clavier à la place qui leur convient. Le bouton « Aide » offre une première lettre. Attention ! une faute de frappe et la réponse est incorrecte.

   belle      bruns      chacune de      d’or      d’une teinte foncée      de cette époque      espagnol      et bien faite      longs et      longues      mais clair      noir      petites      plus (…) qu’aujourd’hui      Vue en plein jour2   
   Pendant que l’ordre était exécuté, l’inconnue se promena lentement dans la chambre ; je ne sais si j’ai en moi un instinct de vénération, mais je me rappelle encore le respect admirateur avec lequel mes yeux suivaient ses pas. , elle m’apparut , grande  ; dans ses yeux brillait une vive bienveillance ; ses sourcils bien dessinés relevaient la blancheur de son front. Ses cheveux, , s’étageaient en boucles sur ses tempes. On ne portait alors ni bandeaux ni frisures. Sa robe était d’après la mode , couleur de pourpre et garnie d’un ornement en velours , et à sa ceinture brillait une montre , bijou rare alors . Que le lecteur se représente, pour compléter ce portrait, des traits fins, un teint pâle, , un port noble, et il aura, aussi complètement que peuvent l’exprimer des mots, l’image de Mlle Temple, de Marie Temple, ainsi que je l’appris plus tard, en voyant son nom écrit sur un livre de prières qu’elle m’avait confié pour le porter à l’église.

   Charlotte BRONTË, Jane Eyre ou Les mémoires d’une institutrice, traduction Mme LESBAZEILLES SOUVESTRE, Première publication en 1847, chapitre V

1 Pension où la narratrice, Jane Eyre, est placée à ses dix ans par Mme Reed : ses père et mère emportés par le typhus alors qu’elle n’avait qu’un an, recueillie par son oncle, Monsieur Reed, décédé peu après lui aussi, Jane Eyre restera huit ou neuf années au château de Gateshead avec sa tante et ses trois enfants.

2 À son arrivée la veille, la narratrice avait entrevu la directrice à la lueur d’une bougie alors qu’il faisait déjà nuit.