Du dialogue au compte rendu

Dialogue 18. Avec ou sans fil

 

Le dialogue ci-dessous affiche les répliques d’un des deux interlocuteurs seulement. Imaginez celles qui manquent.

« Bonjour, c’est Marc.

— Ah ! Bonjour ! Quoi de neuf ?

— J’ai vu Jean-Jacques hier dans la soirée.

— Tu es passé chez lui ?

— Non, c’est lui qui est venu me dire bonjour.

— Qu’est-ce qu’il te voulait ?

— Il était tout heureux : son parrain lui a promis une mobylette pour son seizième anniversaire.

— Oups ! Voilà un beau cadeau ! Mais il a son permis ?

— Pas encore, mais c’est pour bientôt.

— Et c’est tout ce que vous vous êtes dit ?

— Non, il était venu aussi me parler de notre projet.

— Votre projet ? Tu ne m’en avais rien dit. Je peux savoir ?

— On voudrait partir quelques jours en voyage ensemble. Mais je ne sais pas si mes parents accepteront.

— Et les siens, ils seraient d’accord ?

— Il n’en sait rien non plus : je crois qu’aucun de nous n’ose en parler. »

 

Je vous invite à rédiger le compte rendu du dialogue ci-dessus – ou, pour le formuler autrement : veuillez narrativiser le discours figurant ci-dessus.

Marc donna un coup de fil à un camarade pour lui dire qu’il avait vu Jean-Jacques la veille dans la soirée. Jean-Jacques était de bonne humeur car son parrain lui offrait une mobylette pour ses seize ans. Marc parla avec enthousiasme du projet que Jean-Jacques et lui avaient en tête : ils pensaient partir quelques jours en voyage. Mais l’accord de leurs parents n’était pas encore acquis.

 

À quels critères doit répondre le compte rendu d’un dialogue ?

  1. Le compte rendu ne comporte pas de situation de communication.
  2. Le texte est écrit à la troisième personne (ni je, ni tu, ni nous, ni vous )1.
  3. L’énoncé est déclaratif (aucune phrase interrogative, impérative ou exclamative sous forme directe).
  4. Les guillemets et tirets du dialogue disparaissent.
  5. Le compte rendu peut s’écrire soit au présent (simultanéité/parole) soit au passé ; si le compte rendu est écrit au passé, les temps de conjugaison ne sont pas les mêmes que ceux du dialogue.
  6. Le vocabulaire et les tournures syntaxiques émanent du rédacteur et non des interlocuteurs.
  7. Au lieu de rapporter simplement les paroles sous forme indirecte, le rédacteur veille à rendre compte de l’esprit de l’entretien.

1 Cas particuliers : le rédacteur relatant un dialogue dont il fut l’un des interlocuteurs écrira à la première personne ; le rédacteur usera de la deuxième personne s’il évoque devant un tiers un dialogue dont cette personne aurait elle-même été un protagoniste en l’absence du rédacteur.