À un moment où je dénombrais les pensées qui avaient rempli mon esprit, pendant les minutes précédentes, pour déterminer1 si je venais ou non de dormir et où l’incertitude même qui me faisait me poser la question, était en train de me fournir une réponse affirmative, dans le carreau de la fenêtre, au-dessus d’un petit bois noir, je vis des nuages échancrés dont le doux duvet était d’un rose fixé, mort, qui ne changera plus, comme celui qui teint les plumes de l’aile qui l’a assimilé ou le pastel sur lequel l’a déposé la fantaisie du peintre.2
Marcel PROUST, À l’ombre des jeunes filles en fleurs
1 Le texte original est « pour me rendre compte ».
2 Ce texte est puisé dans le recueil de Michel BERNARDY, Jeu verbal, et publié avec son autorisation.
dénombrais |
P. S. relative c. du nom « moment » | |||||
avait rempli |
P. S. relative c. du nom « pensées » | |||||
venais de dormir |
P. S. interrogative c. direct d’objet de « déterminer » | |||||
P. S. relative c. du nom « incertitude » | ||||||
P. S. relative c. du nom « moment », coordonnée | ||||||
vis |
P. principale | |||||
était |
P. S. relative c. du nom « nuages » | |||||
changera |
P. S. relative c. du nom « rose » | |||||
teint |
P. S. relative c. de comparaison de « changera » | |||||
a assimilé |
P. S. relative c. du nom « aile » | |||||
a déposé |
P. S. relative c. du nom « pastel » |