La langue du détracteur est un feu dévorant qui flétrit tout ce qu’il touche ; qui exerce sa fureur sur le bon grain comme sur la paille, sur le profane comme sur le sacré ; qui ne laisse partout où il a passé que la ruine et la désolation ; qui creuse jusque dans les entrailles de la terre, et va s’attacher aux choses les plus cachées ; qui change en de viles cendres ce qui nous avait paru il n’y a qu’un moment si précieux et si brillant ; qui, dans le temps même qu’il
paraît* couvert et presque éteint, agit avec plus de violence et de danger que jamais ; qui noircit ce qu’il ne peut consumer, et qui sait plaire et briller quelquefois avant que de nuire.1
Jean-Baptiste MASSILLON, Carême
1 Ce texte est puisé dans le recueil de Michel BERNARDY, Jeu verbal, et publié avec son autorisation.
est |
P. principale | |||
flétrit |
P. S. relative complément du nom « feu » | |||
touche |
P. S. relative direct d’objet de « flétrit » | |||
exerce |
P. S. relative complément du nom « feu » | |||
laisse |
P. S. relative complément du nom « feu » | |||
a passé |
P. S. relative complément de lieu de « laisse » | |||
creuse |
P. S. relative complément du nom « feu » | |||
va s’attacher |
P. S. relative complément du nom « feu » coordonnée | |||
change |
P. S. relative complément du nom « feu » | |||
avait paru |
P. S. relative c. direct d’objet de « change » | |||
paraît |
P. S. conjonctive complément de temps de « agit » | |||
agit |
P. S. relative complément du nom « feu » | |||
noircit |
P. S. relative complément du nom « feu » | |||
peut consumer |
P. S. relative complément direct d’objet de « noircit » | |||
sait plaire/briller |
P. S. relative complément du nom « feu » coordonnée |