Je ne savais pas alors ce que c’était que la timidité, cette souffrance intérieure qui nous poursuit jusque dans l’âge le plus avancé, qui refoule sur notre cœur les impressions les plus profondes, qui glace nos paroles, qui dénature dans notre bouche tout ce que nous essayons de dire, et ne nous permet de nous exprimer que par des mots vagues ou une ironie plus ou moins amère, comme si nous voulions nous venger sur nos sentiments mêmes de la douleur que nous éprouvons à ne pouvoir les faire connaître*.1
Benjamin CONSTANT, Adolphe
1 Ce texte est puisé dans le recueil de Michel BERNARDY, Jeu verbal, et publié avec son autorisation.
savais |
P. principale | |||||
était |
P. S. relative c. direct d’objet de « savais » (forme emphatique) | |||||
poursuit |
P. S. relative c. du nom « souffrance » | |||||
refoule |
P. S. relative c. du nom « souffrance » | |||||
glace |
P. S. relative c. du nom « souffrance » | |||||
dénature |
P. S. relative c. du nom « souffrance » | |||||
essayons de dire |
P. S. relative c. direct d’objet de « dénature » | |||||
permet d’exprimer |
P. S. relative c. du nom « souffrance », coordonnée | |||||
voulions venger |
P. S. conjonctive c. de manière de « permet d’exprimer » | |||||
éprouvons |
P. S. relative c. du nom « douleur » |