Descriptions de choix

Le salon de Chantelouve  

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 à globes      à queue      bleues      chargée d’albums      de Frémiet        de velours      en argent niellé      en bois      et sans accent      faisant leurs Pâques      forme Louis XV      grande et      malades      réduction en bronze de la   
   C’était la même1 pièce haute, avec des fenêtres n’en finissant plus, une cheminée parée d’une Jeanne d’Arc , entre deux lampes en porcelaine du Japon, . Il reconnaissait le piano , la table , le divan, les fauteuils , en tapisseries peintes. Devant chaque croisée, il y avait dans des potiches , montées sur des pieds de faux2 ébène, des palmiers . Sur les murs, des tableaux religieux , un portrait de Chantelouve jeune, posé de trois quarts, une main appuyée sur la pile de ses œuvres ; seuls, une ancienne iconostase russe et l’un de ces Christ , sculptés au XVIIe siècle, par Bogard de Nancy et couché sur un lit en un ancien cadre de bois doré, relevaient un peu la banalité de cet ameublement de bourgeois , recevant des dames de charité et des prêtres.

   Joris-Karl HUYSMANS, Là-bas, chap. XII (1891)

1 Durtal par les yeux de qui l’auteur décrit la pièce avait déjà été reçu par Chantelouve.

2 L’auteur considère le nom ébène comme masculin : lisez la remarque que formule Littré dans son Dictionnaire de la Langue française (1872‑1877).

 Mes recherches sur le sculpteur Bogard de Nancy (XVIIe siècle) m’ont naturellement mené vers le site du Musée des Beaux-Arts de Nancy et vers celui des Amis du Musée des Beaux-Arts de Nancy.
Ne trouvant aucune référence explicite à l’artiste évoqué par le romancier, j’ai posé la question à M. Gérard HOUIS, administrateur des Amis du Musée, lequel avance le nom de César BAGARD, d’origine lorraine et dont l’influence sur Nancy au XVIIsiècle fut importante.
Le sculpteur est cité, m’écrit-il, dans l’ouvrage de Christian PFISTER, Histoire de Nancy (vers 1900) « comme ayant beaucoup sculpté pour les églises de Nancy au XVIIsiècle »      .
Il me soumet aussi cet ouvrage d’Albert JACQUOT, Essai de répertoire des artistes lorrains : sculpteurs. En page 7 figure la biographie de Bagard de Nancy.
En outre, le chœur de la cathédrale Notre-Dame de l’Annonciation abrite La Vierge à l’Enfant bénissant (1669), du même artiste  .
Depuis 2011, me précise mon correspondant, l’église des Cordeliers, dans le centre de Nancy, renferme trois statues de l’artiste (en provenance d’un autre édifice). Ce monument est désormais intégré au Musée Lorrain.
Alors, pourquoi Joris-Karl HUYSMANS (ou son éditeur) a-t-il écrit « Bogard », je n’en sais rien !