L’art du portrait

Des Hermies  

Les portraits qui suivent se présentent comme des arbres dépourvus de leur feuillage et de leurs fruits. Le texte est grammaticalement correct mais nombre de « caractérisants » ont été gommés, regroupés dans la fenêtre ci-dessous. Pour « colorer » le texte comme son auteur s’y est essayé, récrivez-les avec votre clavier à la place qui leur convient. Le bouton « Aide » offre une première lettre. Attention ! une faute de frappe et la réponse est incorrecte.

   et bref      et le col      et rétif      et son éclat sec      fluet      imperceptiblement      longues      plate et gaufrée      quadrillé      rasée sur les joues et      serré à la taille      singulièrement      son papier à cigarette et      sournoises ou   
   Au milieu de ces faces1 préparées, il apparaissait comme un homme distingué, mais méfiant . Grand, , très pâle, il fronçait des yeux rapprochés d’un nez fureteur , des yeux qui avaient le bleu foncé de la pierre divine . Ses cheveux étaient blonds, sa barbe, taillée sous le menton en pointe, tournait au ton du liège. Il y avait en lui d’un Norvégien maladif et d’un Anglais rêche. Vêtu d’étoffes fabriquées à Londres, il semblait étriqué dans un complet , de couleur morne, , montant très haut, cachant presque la cravate . Très soigné de sa personne, il avait une manière à lui de retirer ses gants et de les faire claquer en les roulant ; puis il s’asseyait, croisait ses jambes en thyrse en se penchant tout d’un côté, à droite, retirait de sa poche gauche, collée au corps, une blague japonaise , qui contenait son tabac.

   Joris-Karl HUYSMANS, Là-bas, chap. II (1891)

1 Il est question du visage des invités de Chantelouve, « l’historien catholique qui se vantait de recevoir à sa table tous les mondes. »