L’art du portrait

Grand-mère Yvonne  

Les portraits qui suivent se présentent comme des arbres dépourvus de leur feuillage et de leurs fruits. Le texte est grammaticalement correct mais nombre de « caractérisants » ont été gommés, regroupés dans la fenêtre ci-dessous. Pour « colorer » le texte comme son auteur s’y est essayé, récrivez-les avec votre clavier à la place qui leur convient. Le bouton « Aide » offre une première lettre. Attention ! une faute de frappe et la réponse est incorrecte.

   bien      bonne      brun      comme certains vieillards ont le don de les conserver      d’église      dans toute cette blancheur et      d’au moins soixante-dix ans      deux ou      en mousseline      et encore fraîche*      et retombaient sur la nuque      larges      petit      plus rien      quand elle riait      qui avaient un air religieux      régulier et      rondes      très basse sur le front et      très doux      trop      une bonne      vénérable   
   Celle qui dictait – la grande coiffe – releva la tête, cherchant ses idées. Tiens ! elle était vieille, très vieille, malgré sa tournure jeunette, ainsi vue de dos sous un châle . Mais tout à fait vieille : une grand-mère . Encore jolie par exemple, , avec les pommettes roses, . Sa coiffe, sur le sommet de la tête, était composée de trois cornets qui semblaient s’échapper les uns des autres . Sa figure s’encadrait bien dans ces plis . Ses yeux, , étaient pleins d’ honnêteté. Elle n’avait plus trace de dents, , et, , on voyait à la place ses gencives qui avaient un petit air de jeunesse. Malgré son menton, qui était devenu « en pointe de sabot » (comme elle avait coutume de dire), son profil n’était pas gâté par les années ; on devinait encore qu’il avait dû être pur comme celui des saintes .

   Pierre LOTI, Pêcheur d’Islande, Première partie, chapitre 3, 1886