L’art du portrait

Follement simple  

Les portraits qui suivent se présentent comme des arbres dépourvus de leur feuillage et de leurs fruits. Le texte est grammaticalement correct mais nombre de « caractérisants » ont été gommés, regroupés dans la fenêtre ci-dessous. Pour « colorer » le texte comme son auteur s’y est essayé, récrivez-les avec votre clavier à la place qui leur convient. Le bouton « Aide » offre une première lettre. Attention ! une faute de frappe et la réponse est incorrecte.

Le monde de Boris Vian est un monde pour le moins atypique : les descriptions, portraits et dialogues présentés ici en sont quelques exemples parmi de nombreux autres.

   à sous-pieds1      attentivement      bleus      découpées      de satin      de tissu      écartés      l’échancrure de      le soleil de      long et      qui réduisait sa carrure      rousse      très souple      verni   
   Jacquemort2 peignait sa barbe de ses cinq doigts . Ses yeux brillaient dans la chambre. Angel le regarda . Le psychiatre portait un complet noir , des pantalons collants et un veston boutonné haut, . Il avait aux pieds des sandales de cuir noir et une chemise lilas bouillonnait dans son col. Il était follement simple.

   Boris VIAN, L’arrache-cœur, Première partie, V, Éditions Fayard, 1953

1 Sous-pied : Lanière passant sous le pied ou sous la chaussure, qui se fixe de part et d’autre au bas d’un pantalon pour l’empêcher de remonter  .

2 Le psychiatre Jacquemort est l’invité d’Angel dont l’épouse, Clémentine, vient de donner la vie à des triplés, renommés « trumeaux » par le papa.