Bien noté

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12/12/2006

Le bon mot de François WEYERGANS rapporté par Jean-Luc OUTERS dans « Le carnet et les instants », édition papier, trouvait un écho dans cette rubrique le 16 décembre 2005. Désormais, cette agréable revue pourra se consulter sur la Toile : l’éditorial du dernier numéro et les critiques de l’année 2006, en tout cas.

D’ailleurs, le site Promotion des Lettres comme tel s’est taillé un habit neuf : jetez un coup d’œil sur la page d’accueil, et dites-m’en des nouvelles !

Le carnet et les instants

 

 

03/11/2006

« Le Tour du monde en quatre-vingts jours » est une éternelle invitation au voyage : les élèves de cinquième du Collège Jean Monnet (Les Sables-d’Olonne, en Vendée) ont parcouru le roman et nous invitent à les suivre.

En quatorze stations, l’itinéraire de Phileas Fogg (sans accent typographique mais avec l’accent britannique) est illustré sur un planisphère interactif donnant lieu à autant de courts résumés illustrés de photos et tous assortis d’un quiz. Le renvoi du questionnaire aux informations surprend parfois le voyageur mais il lui en faut davantage pour perdre pied…

Que ces ingénieux étudiants soient félicités pour leur belle réalisation !

Ajout du 02/05/2017 : Ce Tour du monde en quatre-vingts jours semble, hélas, désormais inaccessible ! Mais l’itinéraire interactif de Philéas Fogg est fourni par Google.

Jules Verne se fit construire trois voiliers : l’association nantaise « La Cale 2 l’île » a entrepris la reconstruction à l’identique du Saint-Michel II.

 

 

12/10/2006

La Toile présente ce double mérite que chacun a le loisir à la fois d’étudier au calme et de rester en relation avec le monde. J’y suis arrivé tardivement et il m’a fallu quelque temps pour découvrir comment mes préoccupations pouvaient s’y concrétiser.

Au-delà de l’information que la Toile véhicule (son exactitude n’est hélas pas toujours garantie), sa pertinence tient à la souplesse de son interactivité (la validité de l’objectif n’est pas non plus toujours assurée).

Les Technologies de l’Information et de la Communication ouvrent des perspectives passionnantes en matière d’enseignement et de formation. La Fédération Wallonie-Bruxelles a dédié un espace à ce thème et annonce pour le mois de mars 2007 un 1er Colloque interréseaux consacré aux applications pédagogiques de ces nouvelles technologies.

Dossier nouvelles technologies

 

 

28/09/2006

Il est de curieuses coïncidences, de précieuses concomitances.

Alors que le Sommet de la francophonie s’ouvre aujourd’hui à Bucarest (Roumanie), mon attention est attirée sur le site de Martine Storti : élégante est sa plume, fulgurante est sa pensée. Voilà une lecture qui décoiffe ! L’acuité du raisonnement convainc, la générosité du propos persuade.

Avant d’entamer « 32 jours de mai », roman paru en janvier dernier, j’ai feuilleté le Bloc-notes,La faute à Mai fait mouche.

La page « Éducation en urgence, urgence de l’éducation » rappelle que l’esprit peut être malade ou blessé comme le corps, et qu’en situation de conflit, les maîtres d’écoles sont nécessaires comme les médecins. Et l’auteur de plaider pour le développement d’un réseau francophone, en collaboration avec l’Unesco et l’Unicef, démultipliant le pouvoir des ressources mises en alignement.

Ainsi, ce même jour, suis-je à la fois interpellé par le général et par le singulier, avec pour intention partagée le renforcement de liens culturels au-delà des frontières et des inégalités de toute espèce.

Éditions Le bord de l’eau

 

 

12/08/2006

— J’aime pô les bégoniôs !

— Tais-toi et butine ! Si tu ne me fais pas le million de bégonias, -nias : tu parles comme tu voles : de travers ! si tu me les fais pas d’ici le quinze du mois, j’en réfère à la reine et à ton faux bourdon de père !

Flower Carpet

 

 

10 et 12 août 2006

« Kim » est décidément un heureux prénom dans le monde sportif belge ! La belle discipline athlétique aussi que la course à pied !

Mais voici une Kim qui prend soin de gagner une belle épreuve en période de creux académique. Nous sommes le 10 août : les étudiants concernés ont encore le temps de « penser » aux formalités incontournables de septembre, sans affolement mais sans insouciance. Peut-on leur souhaiter plein succès le jour j et plein courage lors de l’entraînement ?

Et quand on répète, quelle allure !

DH Net (Suite)    La Libre (Suite)

 

 

20/07/06

Voici exactement 175 ans (lisez le nombre comme vous le voulez !) que le premier roi des Belges prêtait serment sur la toute jeune Constitution.

L’an passé, la fête nationale se termina sous les bourrasques mais un autre souffle anima les cœurs d’une immarcescible gaieté quand Mademoiselle Madame, inspirée d’un poétique vagabondage, accosta cale sèche (si je puis dire) hors des sentiers marins. Ainsi se perpétue, au pays des contradictions et de l’inventivité, de la dérision et de la joie de vivre, cette kermesse héroïque, sans prétention mais point sans imagination ni générosité, que sait entretenir le peuple belge par-delà le temps et les frontières.

Cette année, saluons l’exposition scientifique, accueillie par le Palais, dont le succès auprès des plus jeunes – certains regards, saisis lors du reportage, ne trompent pas – montre cette curiosité et cette passion qui les animent quand est sollicitée leur intelligence.

Politique scientifique     La Dernière Heure

 

 

08/07/06

Il a l’enjolivée, là, la Pasionaria,
L’artiste qui d’un tour coquin la statufia :
Celles que je connais crient plus fort et moins juste…
Elle s’est plantée là, référence robuste,

Où tous les voyageurs débouchant du Midi
Lui enverront, mégère de fer, un défi :
Car comme toute trompe elle amplifie la voix
Et collecte les sons quand bien elle s’emploie.

Mais si vous ne savez par quel bout écouter,
Mais si vous hésitez par quel côté parler,
Donnez de la voix et elle étouffe le son !
Essayez seulement d’ouïr : panne d’audition !

Que vous soyez de gauche, soyez-vous de droite,
Son ombre ira ainsi que le soleil miroite.
Quelle pasionaria que celle de Bruxelles :
Elle y a pris racine et a perdu ses ailes !

Et l’écho de crier : « Où est-elle, où est-elle ? »

Site d’Emilio López-Menchero, le créateur.

 

 

05/07/06

Ce matin, j’écoutais sur la radio publique belge l’émission (La Première, 9 heures un quart) Estivales. J’ai retenu (en substance) cette maxime, prononcée par l’actuelle princesse de Chimay, descendante de Madame TALLIEN (Thérésa) : « La reconnaissance des bienfaits a la mémoire plus courte que la rancune des ingratitudes… »

Demain, jeudi 6 juillet, même heure, même chaîne, la petite‑fille de Maurice GREVISSE sera l’invitée. C’est une très belle œuvre que laissa cet illustre grammairien belge, dont la réputation a largement franchi les frontières du pays, et son Bon Usage   reste rarement à l’état neuf dans les bibliothèques…

 

 

07/06/06

Bravo Justine ! Bravo Kim ! n’apprends-je pas que votre confrontation en demi‑finales à Roland Garros sera sur tous les écrans ce jeudi 8 juin, et que l’une de vous deux accédera donc en finale ? Avez-vous pensé à nos étudiants passionnés de tennis ? (ou, si vous préférez : à nos étudiants, passionnés de tennis ?)

Pour eux, quelle épreuve !

Passer du court de terre au cours en tête, pensera‑t‑on, n’est qu’une question d’adresse…

 

 

02/06/06

CHUT ! CHUT ! Chut ! C’est la période des révisions, le temps de la bloque (pour parler belge sinon flamand), la saison des concours. Marchons sur la pointe des pieds, rasons les murs : les étudiants étudient, les potes potassent. Ils bûchent grave. Ils se cultivent ferme. Ils carburent sérieux. Ils bossent dur, enfin. Patent est le pléonasme. Qu’on ne les dérange pas, qu’on les couve, qu’on les choie – ou ils se noient. Non ! qu’on les laisse tranquilles, à LEUR labeur, à LEUR sueur, à LEUR ardeur !

Ni coupe de ballon rond ni tournoi de tennis ; point d’Eurovision ni autre chanson. Coupons la télé. Reportons réunions d’anniversaires et autres invitations. Tenons éloignés les importuns, laissons libre le champ, déserts les abords. Que le silence règne, propice à l’inspiration, à la concentration, à la contention… Voilà, c’est bien, parfait.

Mais ? Réveillez-vous, les gars : n’abandonnez pas le combat ! Debout, les damoiselles : secouez votre cervelle !

Voici quelques références qui vous donneront le coup fatal ou le moral :
plan de travail selon Pline l’Ancien, selon Hélène Weber, selon Prof Ge, selon Joe Landsberger, selon Michel Coéffé. Puisse un de ces cinq éclairer tout étudiant qui se respecte ! Quant à ceux qui préfèrent s’asseoir sur leur plan de travail, ni marques ni démarques ne seront proposées ici : ils confondent pièces et fonctions.

 

 

03/03/06

Lors de la semaine La langue française en fête, ce seront des flots de phrases qui inonderont nos gosiers !

Les vallées, notamment, seront sujettes à des averses de bons mots, nous confirment les services philologiques, tandis qu’il faut s’attendre à des avalanches de calembours au voisinage des sommets. Un souffle d’ironie oxygénera, çà et là, les consciences assoupies. Quelques orages dialectiques éclateront sans doute en zones limitrophes, avec possibilité de tonnerre d’applaudissements sporadique sur les crêtes. La plupart des régions francophones connaîtront, dès cette troisième semaine de mars, la quiétude d’un épanouissement poétique stable, propice aux longs développements oniriques. Vous verrez éclore les premières métaphores de la saison et se déployer l’arborescence des phrases en majesté.

Les routes de l’info seront largement balisées. N’hésitez pas à emprunter les chemins inexplorés : si vous y rencontrez une fleur de rhéto, saluez-la pour moi.

Le 20 mars se célèbre la Journée internationale de la francophonie.

À propos : le chanteur Yves DUTEIL n’est-il pas l’auteur-compositeur de La langue de chez nous ?  

 

 

12/02/06

La Foire du livre, qui se tient cette année du 15 au 19 février sur le site de Tour & Taxis, espace préféré des Bruxellois pour cette occasion, en comparaison avec le Palais des congrès n’offrant qu’une partie de ses locaux, ou le centre Rogier, sous la pyramide si ma mémoire ne me trahit pas, lieux qui abritèrent cette manifestation naguère – Mais à la fin, je vous en prie : venez-en au fait ! – la Foire du livre, écrivais-je avant de me voir interrompu par moi-même, ne fera pas de bruit, qu’on se le lise !

— Ah ! ça, non !

— Oh ! salon ?

— Euh… Lu ça ?

— Hé ! Salut !

 

 

29/01/06

Lorsque j’étais étudiant à l’école normale, je m’approvisionnais volontiers en livres de poche auprès des bouquinistes alignant leurs étals dans une galerie joignant la place des Martyrs à la rue Neuve. Quant aux manuels scolaires, je les obtenais à la « Librairie polytechnique » : il était rare qu’il fallût commander ces ouvrages, même académiques.

La construction du métro sous les boulevards du centre bouleversa les habitudes de bien des Bruxellois, et les miennes aussi. Je perdis ces lieux de vue. J’entrais aussi dans la « vie active ». Bientôt, j’enseignerais hors du pentagone.

Le temps a passé. Et voici que je suis affecté dans les quartiers historiques de la Ville : ni chancres ni crevasses mais rues pavées et façades fleuries. Et mes pas de me guider vers cette Place des Martyrs où je redécouvre ma librairie. à la fenêtre, un Bob et Bobette, dont je reconnais la couleur de mon enfance (Vers neuf ans, il n’était pas encore question de l’autre Bob : Bob Morane, de l’autre VERNES). Son titre ? Le rapin de Rubens (un rapin est un jeune élève dans un atelier de peinture). J’entre acheter l’album… et je m’attarde. Tiens ! le recueil des Dictées de Liliane Balfroid ! je l’emporterai aussi.

Justement : le concours d’orthographe belge d’expression française – Bernard Pivot, si vous nous lisez : Bonjour à vous ! – s’appelle Le Balfroid. Les inscriptions sont closes mais les finalistes éprouveront leurs talents au Heysel le 29 avril 2006 et l’événement* sera radiotélévisé.

 

 

26/12/05

Le dimanche matin, je regarde régulièrement « Bibliothèque Médicis », l’émission de Jean‑Pierre Elkabbach, en différé sur TV5. Voici un mois environ (sur Public Sénat, le 25 novembre), les invités avaient souligné le paradoxe selon lequel l’apparente facilité d’une œuvre à son aboutissement masque l’abondance des ressources diverses qu’elle a convoquées. Et la philosophe Monique Canto‑Sperber de conclure (en substance) : « Quand le travail que l’œuvre suppose s’efface devant l’émotion qu’elle suscite, ce phénomène s’appelle la grâce. » – Il était question de MOZART.

Ce compositeur, dont on fête le deux cent cinquantième anniversaire de la naissance, fut remarquablement servi au Palais royal lors du concert de Noël : un orchestre de jeunes musiciens et des solistes plus jeunes encore nous ont envoyé l’écho neuf d’une partition magique. Un tourbillon d’accords et d’inflexions soutenu par une merveilleuse connivence, une intuition constante de l’équilibre entre l’expression du singulier et l’unité du mouvement. Le plus jeune soliste était Nicholas VAN DE VELDE.

 

 

16/12/05

Dans Le carnet et les instants, la revue des lettres belges de langue française, Jean‑Luc OUTERS ne résiste pas au plaisir d’épingler cette citation de « Trois jours chez ma mère », le dernier roman de François WEYERGANS, où Groucho Marx, déguisé en médecin, prenant le pouls d’Harpo, regarde sa montre et dit :

« Ou bien ce malade est mort ou bien ma montre est arrêtée. »

Moi non plus.

Nouvel Obs       Le Devoir

 

 

23/11/05

Que Xavier HANOTTE me pardonne si son nom fut écorché sur mon site ! Comme je l’écoutais sur Télé Bruxelles, hier, mardi 22 novembre, présenter son dernier ouvrage, L’architecte du désastre (Belfond, 2005), et qu’il se demandait s’il lui faudrait cent cinquante ans pour être reconnu comme Émile VERHAEREN l’est aujourd’hui, je me suis alerté et j’ai vérifié les références de « Cours toujours » : son roman « Ours toujours » (paru en 2004) y est en effet mentionné, mais le nom de l’auteur avait perdu son initiale. Cruel, dans un classement alphabétique !

Consultez « Des auteurs et des œuvres », Romanciers : la fiche 16 est corrigée, de même que l’« Index des auteurs ».

Sur cette même fiche figure le nom de Jean MUNO   (sixième fauteuil de l’Académie royale de langue et de littérature françaises), mon professeur de français lorsque j’étais étudiant à l’école normale. Or un prix littéraire lui rend hommage, et vient d’être décerné pour la troisième fois : il récompense Grégoire POLET pour son roman intitulé « Madrid ne dort pas », paru cette année aux Éditions Gallimard.

Articles « La Libre »     

 

 

10/11/05

« Comment se nourrir, se vêtir, se chauffer, tout en s’opposant journellement à l’envahisseur ? »

Dès ce 10 novembre à l’Hôtel de ville de Bruxelles s’exposent les tours et détours qu’imaginèrent les habitants de la capitale, durant la « Grande Guerre », pour survivre au quotidien et garder la face aux yeux de l’Histoire.

Avant la visite, les amateurs de lecture savoureront le pittoresque de ce témoignage : En Belgique envahie. De très nombreux textes de langue française rendant compte de cette période ont été numérisés.

 

 

18/10/05

À l’occasion du Salon de l’éducation qui se tient du 19 au 23 octobre à Namur Expo, la lettre d’information de Respel du 18 octobre 2005 informe parents et enseignants d’une création de l’Opéra royal de Wallonie :
« Max et les Maximonstres », d’Olivier KNUSSEN

Le livre de Maurice SENDAK, incontournable de la littérature de jeunesse, a été adapté pour l’opéra afin de permettre aux enfants une première approche du monde lyrique.

Si la mise en scène musicale de cette fable moderne correspond à la brochure électronique de sa présentation, l’art de raconter aux enfants avec bonheur trouvera ici un exemple merveilleux.

La consultation de ses vingt-trois pages (pp. 22 à 40 – précédées d’un dossier conçu par l’Académie de Rouen) m’a transporté de bonheur : quelle belle idée d’ouvrir un livre, de lui donner épaisseur, chaleur et lumière, costumes et décors, d’offrir au texte des voix pour le porter, une musique pour l’animer ; quelle belle idée d’apporter au récit la vie et la vibration de la scène ; quelle belle action quand l’opéra ainsi présenté a pour public de choix les plus jeunes ; quand le spectacle s’adresse à tous les sens, mais aussi au cœur et à celui de la vie. Quand le réel n’est pas l’inéluctable, mais la construction du beau et du poétique pour que le plein d’émotion soit un jour un plein de courage, je me rappelle le mot « sublime ».

 Le rapin de Rubens