Bien noté

(Page 4)

10/12/2012

C’est aujourd’hui que la Suède décerne les prix Nobel.

L’Union européenne reçoit le prix Nobel de la Paix, comme la presse l’a déjà annoncé.

Le prix Nobel de littérature est attribué à l’écrivain chinois, MO Yan, pseudonyme de Guan Moye, abondamment traduit en langue française, aux Éditions du Seuil.

Dans L’Obs Pierre Haski résume ainsi sa posture intellectuelle :

« Dans son œuvre, l’écrivain évoque des situations ou des tabous de la société chinoise de manière dérangeante pour le pouvoir. Mais il le fait de manière fictionnelle, refusant de s’engager dans la société. Il revendique le droit à la littérature seule, au-dessus de la mêlée, au-dessus de la politique »

Le Soir le dépeint en ces termes :

« Son œuvre se caractérise par une parfaite liberté de sujets et de ton ; le pouvoir, la politique, les mœurs, le sexe, la violence défient le conformisme longtemps imposé dans la Chine contemporaine. Son humour féroce, son art du grotesque sont servis par une verve extraordinaire, une prose ample et très colorée. »

MO Yan évoque en effet la truculence rabelaisienne.

Voici une citation de MO Yan choisie dans le discours de réception qu’il a prononcé le jeudi 6 décembre à Stockholm, rapporté par Livres Hebdo :

« Pour un écrivain, la meilleure façon de parler c’est l’écriture. Tout ce que j’ai à dire, je l’écris dans mes œuvres. Les paroles qui sortent de la bouche se dispersent au vent, celles qui naissent sous la plume jamais ne s’effacent. »

 

 

13/11/2012

La dictée Bordet à Nivelles fête cette année ses vingt-cinq ans d’existence. Comme chaque année, le concours se déroulera en novembre, le samedi 24, précisément, sous l’égide du Cercle d’Or.

Le texte a pour auteur titularisé Bruno Dewaele. Érudit sans cuistrerie, facétieux avec élégance, Bruno Dewaele manie la langue française avec virtuosité, portant sur le monde un regard souriant et cultivé. Rédigés avec la méticulosité de l’horloger, ses billets sont aussi spirituels qu’instructifs.

Bon succès à cet événement* et bonne fête à tous.

Ajout du 25/11/2012 : Le texte de cette dictée figure sur le site de l’auteur. Le titre ? L’échappée belge.

 

 

19/10/2012

En parcourant mes courriels ce matin, je consulte rapidement la lettre de diffusion expédiée par RTL info et je tombe sur ce titre :

« Mars : Curiosity trouve des objets qui pourraient avoir été façonnés par l’homme. »

Inutile de chercher plus loin : je sais maintenant où est passé le peigne en ivoire sur lequel depuis des années je ne parvenais plus à mettre la main…

 

 

20/09/2012

Une collègue de l’Institut Frans Fischer me fait connaître l’éditeur de Radiolivres, la maison deBuren, résultant d’une association entre les Pays-Bas et la Flandre belge.

Inédits, les textes, apprend-on sur le site, furent spécialement rédigés pour être écoutés et ne sont pas publiés sous forme écrite.

Les enregistrements, en écoute et en téléchargements gratuits, sont disponibles notamment en français. Parmi les auteurs, dont le nombre est encore relativement modeste, j’ai cependant pointé les noms de Jean‑Luc Outers, Jean‑Jacques De Decker et Thomas Gunzig.

L’adresse est ajoutée à la liste des Sites utiles.

 

 

19/08/2012

Je termine la lecture du roman de COBEN, Ne t’éloigne pas, éd. France Loisirs, 2012.

Réfléchissant au sort de Megan alias Cassie, le livre encore ouvert à la dernière page, mon regard se pose sur « les casse-croûte ».

« Elle ignorait où cela allait la mener, mais pour le moment, elle se sentait bien. Elle rêvait d’une vie ordinaire. Elle aimait faire le chauffeur, préparer les casse‑croûte de midi, aider les enfants à faire leurs devoirs et regarder des trucs sans intérêt à la télévision avec l’homme de sa vie. Elle espérait que cela allait durer, mais (…) »

L’orthographe rectifiée ou recommandée est les casse‑croutes  . Or ces modifications ont été approuvées en 1990 par l’Académie française, qui laissait alors le choix de trancher à l’usage et à l’épreuve du temps… Vingt-deux années plus tard, rares sont les éditions se conformant au nouveau modèle.

Je me demande si, pour faciliter la vie de l’élève (et de l’éditeur), il ne vaudrait pas mieux supprimer ce greffon ou s’il n’est pas temps de le déclarer seul valide.  

 

 

16/07/2012

Bermuda & Panama est une série en quarante-cinq épisodes proposée par Christine Masuy sur La Première (RTBf) : l’émission croque l’histoire de lieux dont le nom est entré dans la langue française.

Ainsi est-il question de l’atoll de Bikini, du syndrome de Stockholm, de l’eau de Cologne et de Javel, de Moka, l’ancien port du Yémen, de hamburgers et de malabars, de bonobo et de tarentule, de pils et de bourbon.

Puisque la Foire du Midi s’est déployée à Bruxelles jusqu’au quinze août, une capsule de quatre minutes trente précise l’origine des montagnes russes.

Comment appelle-t-on le fait d’attribuer un nom de personne ou de lieu à quelque chose qui s’y rapporte ? L’éponymie. Le phénomène est un cas particulier de l’antonomase.

 

 

23/06/2012

Le Petit Robert   accueille la belgitude  dans sa nouvelle édition.

Si le concept est belge, voilà que le mot enfin est français !

À la va-vite  , je me suis hasardé à une définition, puisque c’est de définition qu’il s’agit :

Belgitude : Sentiment nostalgique qu’éprouve le Belge pour son pays lorsqu’il en est éloigné ; espace imaginaire recréé sans cesse par cet état d’esprit.

Le mot est apparu sur « Cours toujours » lors de la fête nationale de 2005 : le 21 juillet, une barge descendait à sec le boulevard du Jardin botanique, un lien renvoyait au texte signé « Belgitudes aphrodisiaques » qui en relatait l’événement*. Deux mois plus tard dans la même année, un correspondant envoyait à votre serviteur un commentaire mentionnant le terme.

Ajout du 20/10/2020 : Le terme belgitude figure également dans Le Robert en ligne.

 

 

08/06/2012

Organisé par l’Atelier de lecture, le Concours international d’écriture pour adolescents acceptera dès le 15 septembre prochain les premiers textes sur le thème du journal intime. Mais les candidats pourront envoyer leur composition jusqu’au 18 janvier 2013.

L’originalité du concours : « Des jeunes écrivent pour des jeunes ». Le jury est en effet constitué de classes d’adolescents qui liront et évalueront les textes. Outre le prix qu’ils recevront, les lauréats seront publiés, comme en 2009 par exemple, « Descente mortelle » qui par ailleurs fit l’objet d’un questionnaire de mon cru.

Toutes les informations sont archivées sur cette page.

 

 

08/05/2012

Ah ! La demi-finale du Concours musical international Reine Élisabeth de Belgique consacré au violon met au programme de chaque candidat un concerto de Mozart. Le compositeur nous introduit dans un monde merveilleux où tout est rigoureusement logique et pourtant enchanteur.

Les solistes sont accompagnés par l’Orchestre de Chambre de Wallonie dirigé par le chef allemand Michael Hofstetter.

Hier déjà, Marisol Lee avait choisi le troisième concerto pour violon, en sol majeur (K216), tandis que le quatrième, en ré majeur (K218), était joué en matinée par Petteri Iivonen et le soir par Nikki Chooi, dont je vous livre l’interprétation  .

Ma Vie avec Mozart est un hommage au compositeur rendu par Éric-Emmanuel Schmitt.

« Toi, tu témoignes d’une sagesse autre : celle qui admet la souffrance sans pour autant tuer l’émerveillement, celle qui, pleurant les morts, célèbre néanmoins la vie. » (Chapitre 5)

 

 

22/04/2012

« Elle se mit à taper à un rythme soutenu : “ Portez ce vieux whisky au juge blond qui fume.”

»  —  Toutes les lettres de l’alphabet en un alexandrin. Un très bon test pour voir ce que vaut une machine. Celle-là a un excellent caractère, les tiges mordent parfaitement le papier, le son est chantant. Une pure merveille. Où est le problème ? »

L’épouse du héros, un romancier chargé par un étrange milliardaire d’écrire un polar selon ses directives, essaie la vieille machine à écrire mise à sa disposition : « l’épave » rebute en effet l’homme qui s’est peut-être engagé inconsidérément, comme le déconcerte le chalet isolé en Forêt noire où le couple et leur jeune enfant sont consignés en compagnie du commanditaire et de sa jeune compagne…

Franck THILLIEZ signe La forêt des ombres  , la citation figure au chapitre 11.

La célèbre phrase mnémotechnique destinée à évaluer une police de caractères est en effet un alexandrin ! Et, comme elle comporte toutes les lettres de l’alphabet, elle est appelée pangramme    .

Mais, compte tenu des signes diacritiques (accents, tréma, cédille) générant quatorze caractères, des deux ligatures (Æ, æ et Œ, œ) et du double jeu de majuscules et minuscules, l’alphabet français étendu se compose de quelque quatre-vingt-quatre signes, auxquels il faut ajouter les chiffres, la ponctuation et les signes typographiques…

Entraînez-vous avec Lecturel pour une bonne pratique du clavier.

 

 

19/03/2012

Certains prétendent faire saigner les pierres. À Bruxelles, la préférence est de leur donner la parole. Ainsi cette statue semble attendre quelqu’un.

SI DANS CINQ MINUTES IL N’EST PAS LÀ, JE PARS !

Une rapide enquête révèle que, voici neuf ans déjà, cette Watermaelienne étrangement patiente, quasi de marbre, formulait cette remarque évidemment lapidaire.

Cette année, la ville des mots est Molenbeek-Saint-Jean. La brochure Les mots s’emballent  commence par cette interpellation : « C’est ton premier mot, Lenbeek ? »

 

 

15/03/2012

Une éclaboussure d’encre ponctue cette pathétique invite : « Achève-moi ! »… La deuxième édition du concours de nouvelles organisé par la Province belge de Liège affiche candidement cette consigne.

Attention ! le pronom personnel complément ne répond pas à la question « Achevons qui  ? » mais « Achevons quoi  ? ». Il s’agit simplement en effet d’achever un récit dont le début est rédigé par l’un des six auteurs s’étant prêtés au jeu.

Le règlement figure sur le site.

Alors, si vous avez douze ans ou un peu plus, acérez vos plumes, martelez vos claviers, et finissez-la, cette nouvelle ! On meurt d’envie de vous lire.

 

 

20/02/2012

« Rationnel peut-être, mais raisonnable ? »

Cette réplique conclut la conversation tendue entre un promoteur immobilier, qui veut engager une architecte d’intérieur pour meubler trois appartements témoins d’un immeuble en voie d’achèvement, avec sa collaboratrice qui prétend l’en dissuader car la jeune créatrice est soupçonnée, à la suite du rebondissement de l’affaire, du ravissement de son propre fils deux ans plus tôt : un Anglais ayant photographié les environs le jour des faits l’aurait récemment reconnue sur un de ses clichés et en a aussitôt averti la presse.

Le lecteur sait que l’enfant a été enlevé par Glory, sosie de la vraie mère et comédienne sans emploi engagée pour ce rôle, mais la police l’ignore, comme les proches et amis de la jeune décoratrice qui commencent à douter d’elle.

La rigoureuse argumentation qu’avance le maître* d’œuvre   pour convaincre son interlocutrice (chapitre 51) est donc balayée d’une repartie opposant logique et sagesse avec deux adjectifs de même racine cependant, l’une savante, l’autre populaire.

Quand reviendras-tu ? est signé Mary HIGGINS CLARK.

 

 

06/01/2012

« Si le jour était court, les journées semblaient longues. »

Cette phrase illustre parfaitement le sens premier des mots journée, exprimant un temps, une durée, et jour, qui désigne la lumière du soleil, la clarté. Ainsi dit-on faire le jour sur une affaire  mais passer la journée sur une affaire. Les deux mots ne sont pas toujours synonymes.

La phrase est de Christian LABORIE, dans Les Hauts de Bellecoste, première partie : Le paradis sur terre, chapitre 3 : Destinées  .

Je retrouve dans ce récit le souffle d’Un bonheur si fragile, que j’avais lu avec passion. Si le cadre n’est plus le Québec mais les Cévennes, il est toujours rural et ancré dans le début du vingtième siècle.

 

 

10/12/2011

Le commandant Cousteau
Tout commença dans l’eau
Claude Lévi-Strauss
A des avis culturels
Léonard Bernstein
L’art de bien sonner
Albert Einstein
Rien n’est établi
Robert Schumann
Reconnut Brahms

Le survol du brassage de lettres affiche l’anagramme.
Ne sont pris en compte ni majuscules, ni accents, ni cédilles, ni apostrophes, ni traits d’union, ni espaces.

Ces anagrammes riches de sens sont recueillies par Étienne KLEIN, Jacques PERRY-SALKOW et Donatien MARY (Illustrateur) dans leur ouvrage Anagrammes renversantes ou Le sens caché du monde.

Sans doute fallait-il un physicien pour concevoir une entreprise de ce style, mais un physicien qui philosophât, et le professeur Klein illustre bien ces deux disciplines.

N’aurais-je suivi jeudi 8 l’émission d’Olivier Barrot sur France 3, Un livre un jour, je serais passé à côté de ce subtil bréviaire.

France culture       Blog de Jeanne Bordeau       Roget Biz

 

 

15/11/2011

Les lecteurs du blog de Bruno Dewaele, À la fortune du mot, en sont persuadés : ses billets sont pétillants et savoureux, ses remarques sur la langue pertinentes et originales.

Nul ne sera donc surpris d’apprendre que les Amis de l’Institut Bordet se sont une fois encore réservé cet invité de marque pour dicter un texte inédit dont il a le secret lors du concours d’orthographe qu’ils organisent ce samedi 26 novembre à l’Athénée royal de Nivelles.

Vous y êtes les bienvenus, pour une entrée modique au bénéfice de la lutte contre le cancer.

Ajout du 27/11/2012 : Le texte de cette dictée figure sur le site de l’auteur. Le titre ? Incollables.

 

 

12/11/2011

Point n’est dans mes habitudes d’évoquer les sites commerciaux et/ou réclamant une inscription préalable. Que cette règle souffre cette exception.

Didactibook  propose des ouvrages numérisés généralement payants mais en offre aussi près de mille libres de droits sous l’onglet Ebooks gratuits. Les trois premières pages des septante-quatre rassemblent des magazines, les suivantes des romans pour la plupart.

S’il est possible de feuilleter le premier chapitre en accès libre, la lecture intégrale réclame une inscription détaillée mais sans frais.

La qualité de l’édition mérite cependant une visite car, loin d’être encodé au kilomètre, le texte a été toiletté avec soin et la mise en page est de qualité. Voici, par exemple, le début du roman de Rudyard KIPLING, Capitaines courageux.

Ajout du 28/06/2018 : Ce site semble disparu. Voyez du côté de Feedbooks.

Bonne lecture !

 

 

22/10/2011

Mon premier album de Tintin fut Tintin au Tibet  , acheté chez le marchand de gazettes  qui déposait Le Soir  dans la boîte* de mes grands-parents chez qui ma sœur et moi vécûmes deux ou trois ans lorsque nous étions encore à l’école élémentaire  .

Le grand format et la couverture cartonnée m’impressionnaient ; la calligraphie, aussi, et la finesse du dessin ; et puis, l’histoire un peu triste, que je lus et relus, découvrant toujours un détail.

Avec Le secret de la licorne  , il semble bien que la bande dessinée et le cinéma soient réconciliés par la grâce de Steven Spielberg et Peter Jackson : les premières séquences que j’ai pu voir m’en ont convaincu. Les adaptations de Tintin au cinéma me laissaient perplexe jusqu’ici. Mais la capture du mouvement des acteurs avec mise en image « dessinée » immédiate, après construction numérique de chaque figurine en trois dimensions, j’imagine, est assurément la technique la plus appropriée, il suffisait de la développer…

Ce samedi 22 octobre, dès 11 heures, la Place de Brouckère   chantera et ses abords bruxelleront !

Bruxelles.be       RTBf       RTL-TVI       7SUR7

 

 

04/09/2011

J’attends avec impatience la livraison du second volume du roman de Michel DAVID, Un bonheur si fragile, commandé chez Belgique Loisirs, tant la lecture du premier m’a passionné.

Les deux premiers tomes du premier volume, intitulés L’engagement et Le drame, nous plongent dans la vie quotidienne du Québec rural des années mille neuf cent*    .

C’est tout un mode de pensée antérieur à la mécanisation des campagnes et aux moyens de télécommunication que l’auteur reconstitue avec une émotion attendrissante. Il excelle dans l’art de découvrir l’âme et le cœur de ses héros, les uns droits et forts, les autres retors et obscurs.

En outre, ces paysans pratiquent une langue proche du wallo-picard, ce wallon parlé dans une partie du Hainaut belge dont j’apprécie l’expressivité savoureuse, tandis que le narrateur maîtrise* une simplicité du verbe non dépourvue d’élégance.

L’homme de lettres, qui fut aussi professeur de français, est décédé l’an dernier.

Le récit a le ton du roman de George SAND, La mare au diable, ou encore, même si le niveau social des protagonistes est différent, de celui de Daphné DU MAURIER, Rebecca, histoires dont le cadre est champêtre et le personnage principal également une femme.

 

 

08/08/2011

Au risque de contribuer à propulser autour de la planète une petite perle, remontant certes à plus de quarante ans, je ne résiste pas au plaisir de citer un récent article du Cercle d’histoire de Bruxelles   sortant de son écrin une publication « vendue au bénéfice des écoles communales 5 et 18 de la Ville de Bruxelles ».

La rédactrice, Myriam Callaert, laisse le soin au lecteur d’épingler les incongruités du texte de cinq lignes incriminé…

Je me lance. D’une part, ce ne sont pas les arquebusiers mais les arbalétriers qui sont mis à l’honneur lors de la fête du Meyboom ; d’autre part, si l’on additionne 656 à 1311, l’on arrive à 1967 et non à 1964 : l’auteur de la brochure n’a pas effectué le calcul ! Sa formule « en parfaite vérité » prend dès lors une valeur de pure naïveté ou de sourde ironie.

Si « 1311 » est la date de la fondation de la Confrérie des Compagnons de Saint-Laurent, qui existait déjà sous la forme de Gilde de Saint-Laurent, la première plantation du Meyboom remonte, elle, à 1308, comme l’indique la plaque de rue. Quant à l’arquebuse, elle n’apparaît qu’un gros siècle plus tard.

Je ne suis pas l’auteur de la brochure de 1964, j’avais quatorze ans seulement, mais je me reconnais assez dans cet étourdi-là.

Tiens ! Demain, mardi 9 août, avant 17 heures, le sept cent troisième* arbre doit être planté !  

 

 

16/07/2011

« … la lecture permet de découvrir l’autre en conservant cette profondeur que l’on a uniquement quand on est seul. »

Épinglée dans une préface proustienne, la citation est rapportée par Amélie NOTHOMB dans son roman, Une forme de vie   (aux deux tiers du livre, page 82 sur 127, dans mon édition France Loisirs, avril 2011) dont j’achève la lecture. Prenant appui sur la forme épistolaire, la romancière y expose somme toute son point de vue sur l’écriture dans le style subtil et péremptoire qu’on lui connaît.

Si je n’ai pu vérifier l’authenticité de la source, l’opinion conforte la thèse développée par Charles DANTZIG dans son Dictionnaire égoïste de la littérature, ouvrage auquel j’ai dédié un billet début 2006.

 

 

01/07/2011

Le roman de Stanislas-André STEEMAN, La maison des veilles, m’est tombé sous la main et je prends plaisir à le lire, notamment car les faits se situent à Bruxelles  , entre la gare du Luxembourg et le Palais de justice, et que les personnages sont exposés sous ce ciel. Jean VAN HAMME en a préfacé l’édition de la collection Espace nord, de l’ancienne maison Labor.

Au début du chapitre VI, La tournée des grands-ducs, cette phrase me donne à réfléchir, qui prendrait un sens antonymique autrement ponctuée :

•   — Marthe ! appela l’inspecteur Côme.

•   Marthe appela l’inspecteur Côme.

La ponctuation est au lecteur ce que l’indice est au détective. Elle a une influence déterminante dans la compréhension d’un texte comme l’intonation dans le langage oral.

Voici un autre exemple souvent cité qui me vient à l’esprit :

•   Le professeur dit : « L’élève est très doué. »

•   Le professeur, dit l’élève, est très doué.


Ou encore celui-ci :

•   J’ai appelé mon fils Charles.

•   J’ai appelé mon fils, Charles.


Dans la Grammaire en s’amusant, de Patrick Rambaud :

•   Le poète chante la nuit.

•   Le poète chante, la nuit.

Maurice CARÊME écrivit justement un poème intitulé Ponctuation  .

 

 

17/06/2011

Le caractère solennel d’un lieu et d’une cérémonie où chacun se présente sous les meilleurs auspices est comme la corde tendue d’un arc susceptible de propulser le rire, aussi irrépressible qu’incongru.

Mais l’auteur capable de recréer une situation fortuite née dans ce cadre est un grand archer.

Les Dialogues de la semaine qui paraissaient dans l’hebdomadaire Pourquoi Pas ? sous la signature de VIRGILE faisaient la délectation des lecteurs.

Arthur MASSON, avec Thanasse et Casimir, était de cette veine. Dans les années septante, Robert Delieu lut ses textes à la radio avec une verve époustouflante.

Eh bien, j’ai retrouvé ce ton et cette inspiration dans le « Jeu des dictionnaires », sur La Première, une séquence enregistrée, justement, dans la Salle des audiences solennelles de la Cour d’appel du Palais de justice de Bruxelles. C’est Frédéric Jannin qui trucule autour du mot affidavit !

Jannin

C’est également Frédéric Jannin qui prête ses  voix à tous les personnages que Virgile a créés pour tenir compagnie à Tich dans l’ouvrage éponyme.

 

 

22/05/2011

Portons à nouveau notre attention au Concours Reine Élisabeth et à l’opéra français mais en finale cette fois et avec un autre compositeur en l’occurrence.

« La fleur que tu m’avais jetée
Dans ma prison m’était restée,
Flétrie et sèche, cette fleur
Gardait toujours sa douce odeur ;
Et pendant des heures entières,
Sur mes yeux fermant mes paupières,
De cette odeur je m’enivrais
Et dans la nuit je te voyais ! »

Telles sont les paroles chantées par Don José, à qui Carmen a jeté une fleur de cassie (Acte I). « L’air de la fleur » est en effet tiré de l’opéra de Georges Bizet, Carmen, livret d’Henri Meilhac et Ludovic Halévy, d’après une nouvelle de Prosper MÉRIMÉE, créé au Théâtre National de l’Opéra-Comique de Paris le 3 mars 1875 (Acte II, Scène V).

Stanislas de Barbeyrac était accompagné par l’Orchestre symphonique de La Monnaie sous la direction de Carlo Rizzi  .

La bibliothèque numérique Gallica permet d’écouter cet air chanté en 1911 par Paul Franz.

 

 

12/05/2011

« Ah ! je ris de me voir
Si belle en ce miroir !
Est-ce toi, Marguerite ?
Réponds-moi, réponds vite !
Non ! non ! ce n’est plus toi !
Ce n’est plus ton visage !
C’est la fille d’un roi,
Qu’on salue au passage ! »

Telles sont les paroles chantées par Marguerite, pour laquelle Faust a signé un pacte avec Méphistophélès ! C’est le fameux « air des bijoux » de Faust, l’opéra de Charles Gounod, livret de Jules Barbier et Michel Carré créé au Théâtre Lyrique de Paris le 19 mars 1859 (Acte III, scène 6).

La demi-finale du Concours Reine Élisabeth a permis d’y entendre Irène Candelier, accompagnée au piano par Jean-Baptiste Lhermelin  . Précisons que les enregistrements de la Radiotélévision belge restent disponibles quelques jours seulement.

La bibliothèque numérique Gallica permet d’écouter cet air chanté en 1905 par Aino Ackté.

 

 

18/04/2011

Un fil à la patte, vous connaissez ? Georges Feydeau, vous y êtes ? La Comédie-Française : voilà !

Eh bien, cette saison, le Belge Christian Hecq y a rencontré un énorme succès dans le rôle de Bouzin, clerc de notaire un brin besogneux.

Cette performance lui a valu le « Molière 2011 du comédien » décerné hier soir lors de la cérémonie annuelle des Molières retransmise sur France 2 en direct de la Maison des arts de Créteil.

Félicitations à Christian Hecq et à la troupe du Français.

Les MolièresLa LibreRTBf

 

 

01/04/2011

« Un scientifique et un philosophe sont poursuivis par un lion. Le scientifique dit :

— Attention, selon mes calculs, le lion est en train de réduire son écart, et il risque de bientôt nous rejoindre.

Alors le philosophe répond au scientifique :

— Cette information ne m’intéresse pas. Je ne cherche pas à courir plus vite que le lion. Je cherche juste à courir plus vite que… vous. »

Ainsi commence le chapitre 168 du dernier roman de Bernard WERBER, Le rire du Cyclope  , articulé, faut-il le préciser ? sur le thème du rire.

D’autres blagues sont rassemblées sur le site de l’auteur : on y voit que le romancier a remanié l’histoire envoyée par Soniarg.

 

 

14/03/2011

La planète n’épargne pas ses habitants et les frappe parfois avec une violence extrême.

Le séisme qui a ravagé Haïti il y a un an bouleversa le monde entier et laisse des marques cruelles dans l’esprit des survivants et dans la société haïtienne.

Hélas ! une nouvelle catastrophe s’acharne maintenant à l’autre bout du monde. En quelques heures, tremblements de terre et raz-de-marée auront balayé des milliers de vies et, pour ceux qui n’ont pas péri, le fruit d’un travail quotidien. À leur détresse s’ajoute la crainte de conséquences dramatiques !    

Après les Haïtiens, les Japonais sont très durement éprouvés !

 

 

18/02/2011

Ce sera « en Français dans le texte – dans un écrin rouge en forme de cœur », ce sera dans l’émission Sacré français ! ce sera Julos Beaucarne qui lira « de petits extraits de grands textes d’amour » et en discutera avec Christiane Thiry, rédactrice en chef de Psychologies Magazine, ce sera dimanche à 11 heures au « Cafffé » à la Foire du livre. Ensuite, le poète chanteur dédicacera La Belgique de papa, ouvrage conçu en collaboration avec le photographe Charles Henneghien.

Le chansonnier-diseur-auteur tient aussi un blog : le Julosland. J’y ai pointé un beau portrait de l’artiste brossé par André Goosse.

Ce sera toujours la chanson française avec Charles Aznavour également ce dimanche à Tour & Taxis !

 

 

08/02/2011

Le roman de Nicolas KESZEI, Les Ailes de Monsieur Simon, devrait intéresser les ados de quatorze ans et plus, notamment les Bruxellois puisque l’histoire a pour cadre le quartier des Marolles. Développez le signet « Accompagnement à la lecture », vous serez surpris.

Le livre sera présenté ce jeudi 10 à 17 heures dans l’émission Sans Chichis (RTBf, La Deux) par Benoît Anciaux, fondateur des Éditions du Chemin.

Comme cette année le thème de la Foire du livre de Bruxelles (du 17 au 21 février) est « Le monde appartient aux femmes », il est amusant de relever le ton féminin de l’émission animée par Joëlle Scoriels.

 

 

13/01/2011

Dans son lit ce matin, papa est décédé
À quatre-vingt-sept ans, deux ans après maman.
Je suis allé le voir, affectueusement.
Il accède au repos, il a bien mérité.

 

 

02/01/2011

Le Père Noël étant très sollicité en cette période, il n’étonnera personne en se manifestant encore quelques jours.

Peut-être avez-vous dans votre entourage cette semaine de congé scolaire en Belgique ou ailleurs un jeune enfant que cette carte virtuelle de l’Université du Québec à Trois-Rivières   amusera un moment.

Comme il m’a fallu un bout de temps pour permettre au vieux monsieur l’accès par la cheminée à la chaleureuse demeure, je vous donne ces quelques indications, histoire que vous ne perdiez pas la face devant le bambin.

Alors : vous branchez le courant pour éclairer le sapin, vous cliquez sur le tableau pour découvrir le coffre-fort, vous décrochez la clé pendue à une branche sur le côté droit du sapin, vous ouvrez le coffre et vous prenez le pain pour le poser sur l’assiette, vous mettez la radio… Mais le feu, comment allez-vous éteindre le feu ? Vous déplacez la botte centrale pendue au linteau de la cheminée et, d’un geste, vous actionnez la commande du foyer ! Encore vous faut-il avertir le visiteur que vous l’attendez !

Ajout de novembre 2020 : Hélas le jeu, conçu en Flash, n’est désormais plus accessible aux navigateurs actuels.

 Cercle d’histoire
  VILLE DE BRUXELLES STAD BRUSSEL RUE DU STRAAT MEIBOOM RUE DU MEYBOOM MAÂBUUMSTROET Première plantation: 9 août 1308 pour fêter une victoire sur les Louvanistes L’arbre personnifie la liesse et la joie populaires Eerste planting: 9 augustus 1308 om een overwinning op de leeuvenaars te vieren De boom is het symbool van de volkse geestdrift en plezier