Bien noté

(Page 2)

08/10/2008

Attention ! tout ce que vous écrirez sera retenu pour  vous !

À l’occasion des cinquante ans des AML, Passa Porta accueille une exposition de correspondance d’auteurs – plis de plumes adressés à d’autres plumes. Dans le couloir de Passa Porta, 1001 enveloppes vierges, Les enveloppes du désir, sur lesquelles tracer vos propres lignes et désirs… avant de les y confier à une boîte postale.

Les AML sont les Archives et musée de la littérature, lesquelles organisent du 23 septembre au 23 décembre à la Bibliothèque royale de Belgique l’exposition « L’Œuvre en chantier, Deux siècles de littérature francophone en Belgique. »

Les titres du beau catalogue numérique frappent :

De la rature à la forme qui fait sens
Transpositions et métamorphoses
Lécriture proliférante - Lécriture par épuration

 

 

27/09/2008

marathon des mots marathon des mots marathon des mots marathon des mots marathon des mots marathon des mots marathon des mots mots marathon des mots marathon des mots marathon des mots marathon des mots marathon des mots marathon des mots marathon des mots quand le livre rencontre la scène des mots le marathon BRUXELLES marathon des mots 3>4>5/10/2008 marathon mots marathon mots marathon marathon mots mots mots mots desmots marathon mots mots des desmots mots mots mots mots des mots mots mots marathon marathon des marathon mots mots mots marathon mots des marathon des mots mots mots mots des mots mots des mots des mots des mots des marathon mots mots mots mots mots marathon mots mots mots mots mots mots des des ots m mots

Une manière de planète bleue ceinte d’un double halo de lettres s’est levée à l’est du site Le Marathon des mots, première édition belge.

« Quand le livre rencontre la scène », commente l’affiche. Sous les pas, la phrase, suggère-t-elle. Dans la foulée, les mots qui prennent l’air ont belle allure.

Fanny Cottençon, Marie-Christine Barrault, Jules-Henri Marchant, Michael Lonsdale, Jacques De Decker, Bruno Coppens, Jacques Higelin, notamment, liront Liliane Wouters, Marguerite Duras, Nicolas Ancion, André Baillon, Henry Bauchau, Éric‑Emmanuel Schmitt, Georges Simenon, et d’autres.

Quand ? Du vendredi 3 au dimanche 5 octobre. Où ? La Bellone, Flagey, Le Botanique, Musée Belvue, Théâtre des Martyrs, Musées Royaux des Beaux-Arts, Gare de Bruxelles-Congrès, Rideau de Bruxelles, Passa Porta.

Article La LIbre

 

 

17/09/2008

Notre patrie ne serait pas la petite terre d’héroïsme que l’on sait si les régions ne connaissaient leur spécificité et les communautés leur diversité. Et la fête ne serait pas ce que l’on attend d’elle si elle ne comblait toutes les cases du calendrier.

Bref, les Journées du Patrimoine (Bis repetita placent) se célébreront ces 20 et 21 septembre en Région bruxelloise sur le thème de l’Expo 58.

Êtes-vous tout tenté, arrivez en Thalys si vous voulez, mais prenez le taxi ou le tram, le tricycle ou le tandem, la toue ou le télésiège si vous trouvez l’une ou l’autre, ou bien trottez simplement, car ce dimanche est sans voiture.

 

 

13/09/2008

« Dis-moi, n’as-tu pas observé, en te promenant dans cette ville, que, d’entre les édifices dont elle est peuplée, les uns sont muets, les autres parlent et enfin, qui sont les plus rares, chantent ? »

Telle est la phrase prononcée par Eupalinos et rapportée par son ami Phèdre au cours de son dialogue avec Socrate dans Eupalinos ou l’Architecte, œuvre par laquelle le poète Paul VALÉRY associe dans un même élan l’architecture (l’idée qui se matérialise), la musique (la matière qui se fait idée) et le langage (construction et fable à la fois).

Telle est la phrase en exergue de la vingtième édition des Journées du Patrimoine en Wallonie, qui se déroulent ces samedi et dimanche et qui mettront également en évidence le patrimoine culturel et littéraire wallon.

 

 

01/09/2008

« Les Hauts de Hurlevent » : cette suite de syllabes me reste en tête depuis les repas familiaux de ma prime enfance. C’était un des topiques visités invariablement par la conversation de mes parents. Et à Emily Brontë succédait immanquablement Daphné Du Maurier.

Eh bien, le roman Rebecca m’est tombé sous la main. Je l’ai entamé et je ne le quitte plus. Je suis sous le charme de cette écriture. La traductrice, Denise Van Moppès, laisse sans doute un texte de grande qualité.

La narratrice est une jeune fille d’une vingtaine d’années dont le lecteur ignore le nom. Elle épouse un veuf fortuné dont elle est éprise mais dont elle ne connaît pas le passé. Après un court voyage de noces en Italie, le couple s’installe dans la propriété familiale, « Manderley », encore frappée par le drame de la disparition tragique de la première épouse, Rebecca… Bien vite, le mari remarquera :

« Nous aurions dû rester en Italie. Nous n’aurions jamais dû rentrer à Manderley. Dieu ! quel idiot j’ai été de rentrer. »

L’envoûtement du lecteur tient notamment à l’opposition entre la finesse des observations et sentiments exprimés par la narratrice et l’univers oppressant de Manderley tel qu’elle en perçoit les facettes, entre la fragilité de cette narratrice et l’opacité menaçante des lieux qui semblent l’engloutir.

Je découvre intacte cette carte parfumée que mes parents nous avaient laissée.

 

 

24/08/2008

Mon enfance durant, j’entendis les échos des exploits du champion belge de course à pied, Gaston Roelants. Plus tard, sa longévité et son opiniâtreté me fascinèrent. En 1964, il fut le deuxième belge décoré d’une médaille d’or olympique. Et de me demander naguère ce qu’il était devenu.

Eh bien, je l’ai entendu célébrer la médaille d’or qu’a décrochée hier aux Jeux olympiques de Pékin notre compatriote Tia Hellebaut. Comme la discipline de cette sportive remarquée est le saut en hauteur, Philippe Vande Weyer titrait en janvier déjà dans Le Soir : La bonne altitude.

 

 

20/08/2008

Un très beau logo illustrant « Cours toujours » est affiché sur le site de l’école d’application Jean Moulin Chaumont. Je ne puis que remercier cette communauté scolaire de mentionner mon adresse sur ses pages et de le faire joliment.

Ce site d’ailleurs vaut plus qu’un coup d’œil pour le choix des vignettes qui visualisent les liens.

Il mérite également que l’on s’y attarde pour les citations nombreuses et pertinentes qu’il regroupe. Je me permets de recopier l’un de ces textes à méditer, une observation d’Albert Camus : « Les mots prennent toujours la couleur des actions ou des sacrifices qu’ils suscitent. »

Comme ce logo m’intriguait, j’ai parcouru le code source du site, lequel mentionne l’adresse de l’image. Il s’avère que son auteur est Alain Campos, artiste peintre-illustrateur. Il s’agit de la couverture bois et toile peinte d’un livre créé en 2005 (exemplaire unique)  . Un style tout en couleur, tout en rondeur.

Rendons donc à Campos ce qui appartient à Campos.

 

 

17/08/2008

L’ancienne abbaye du Rouge-Cloître, située aux confins de la forêt de Soignes à Auderghem (Bruxelles), héberge un Centre d’art et des Ateliers d’artistes. J’y ai fait restaurer par Stéphane Delhal une toile de Léon Devos. Trois ou quatre éclats de peinture et un vernis devenu opaque ôtaient à l’œuvre sa fraîcheur originelle. Eh bien, j’ai eu le plaisir de recevoir la toile en retour : du beau travail !

Quel rapport, me direz-vous, avec le cours de français ?

D’abord, je voudrais écrire comme il peint.

Ensuite, la Maison du conte se situe également dans ce cadre de verdure et de quiétude. Elle propose des spectacles de littérature orale pour les enfants et pour leurs parents, ainsi que des animations pour groupes scolaires. Cet espace est en outre un centre de documentation et un lieu d’étude et de formation en art et techniques du conteur.

Au fait : voulez-vous que je vous dise un conte très court ?

—   Un conte très court.

 

 

10/08/2008

Est-ce que je mélange tout ? Certes, j’établis parfois de curieuses correspondances, je me permets sans doute de singuliers rapprochements.

Par exemple, j’associerais facilement Jacques Feyder avec Jacques Becker. Non par le nom (enfin… si !) mais par la génération (enfin… non !).

Ainsi la Kermesse héroïque  voisine-t-elle dans mon esprit avec la Foire du Midi.

Fête-t-on l’Ommegang et le Meyboom le même jour – je veux dire : sont-ce des fêtes différentes ? En tout cas, hier, le 9 août, c’était bien le Meyboom qui se célébrait : pour la sept centième fois, exactement, l’arbre fut planté. Mais pourquoi en août quand on parle d’un arbre de mai ?

Cette coutume étant un privilège octroyé pour faits de bravoure aux arbalétriers de Bruxelles, les Compagnons de Saint-Laurent, il fut décidé que l’arbre serait planté la veille de leur fête plutôt qu’au printemps.

Depuis les Brueghel au moins, les Bruxellois entretiennent un rapport… pictural  avec la réalité – je ne dis pas visuel, je veux dire : imagé. Et les mots viennent ensuite, chargés d’odeurs, de saveurs, d’éclats, de mélodies, de rythme – pour employer un vocable d’ici : d’ambiance. Celle qu’illustrent des Brel, des Ghelderode, des Magritte, des Delvaux… Tiens ! je confonds encore Paul et André, Édouard et Laurent ! Vous avez dit Bizarre ?

 

 

05/07/2008

Un courriel astucieusement intitulé « une nouvelle inattendue » m’annonce que le Concours international d’écriture pour adolescents organisé par l’Atelier de lecture dès 1992 se perpétue bel et bien l’année scolaire prochaine. Des milliers de professeurs, parents et étudiants s’étaient d’ailleurs prononcés pour son maintien auprès de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Cet excellent projet offre deux activités aux étudiants âgés de douze à dix-huit ans : l’écriture d’une courte nouvelle dont le texte est à soumettre fin décembre et la lecture de ces productions par les classes s’étant proposées comme membres du jury. En somme : des jeunes écrivent pour des jeunes.

L’édition qui vient aura pour thème L’énigme criminelle. Toutes informations sont disponibles sur le site. Le concours est ouvert aux adolescents francophones du monde entier.

Bonne lecture et bonnes vacances.

 

 

31/05/2008

Connaissez-vous René Pechère ? Les Bruxellois et les visiteurs de la capitale connaissent bien ses réalisations : le grand paysagiste belge, par ailleurs enseignant, historien et bibliophile, conçut le Mont des Arts   (vue aérienne) et le Jardin botanique (vue aérienne) ainsi que les Jardins de l’Expo 58.

L’homme est également l’auteur d’un ouvrage intitulé Grammaire des Jardins (Éditions Racine). Et me voici plongé dans une rêverie où se mêlent mises en abyme et résonances : le texte est un tissu, une étoffe, mais aussi bien un jardin aménagé à la façon de son concepteur qui par adaptation et convergence lui donne corps et harmonie. La grammaire a un parfum, le texte du relief, la littérature une musique.

Museum van Buuren
De Ghelderode à René Pechère

 

 

16/04/2008

J’avais huit ans en 58. Mon grand-père ramenait des échantillons de l’Exposition universelle de Bruxelles, où il travaillait, généralement frappés de la célèbre étoile de Lucien De Roeck. Quel rapport, me direz-vous, avec le cours de français ? Il se fait que l’artiste était typographe…

Autre rapport avec la littérature : le thème de la rencontre entre la réalité et l’utopie, qui se poursuivent et se confrontent en une perpétuelle renaissance, s’arc‑boutant tour à tour l’une sur l’autre. Réalisations exceptionnelles et projets les plus audacieux s’exposent côte à côte.

Ce sont aussi cinquante ans d’histoire et d’aventures qui se feuillettent bientôt sous cet éclairage.

Et c’est demain, jeudi 17 avril 2008, que débutent les festivités de cet anniversaire hors du commun. Que l’été soit beau à Bruxelles !

 

 

01/04/2008

Il est un lieu où l’on ne s’empoussière pas, où le picaresque fleurit, où le rire n’est pas banni, où la langue s’ébaudit, où la pédagogie dérouille – ne lisez pas « déraille » !

Ah ! c’est vivant ! c’est haut en couleur ! Le cocasse y est monnaie courante et le correctly l’inaccessible étoile : le lecteur est prévenu ! Car l’homme à la barre, attention ! est le gaulois le moins discret de tout l’Empire romain ! Sa liberté de ton démasque les hypocrisies et célèbre le bonheur de vivre ; mais vous risquez la crise d’indignation si vous ne riez pas !

Le truculent chroniqueur cependant a l’élégance et le panache du brave : ce professeur de métier et ce matois de professeur forge sa plume entre le marteau et l’enclume comme il pourfend de ce glaive pathétique en une fougue enfiévrée les bièstrîyes (ou les bêtisses) de tout acabit, les siennes également, en des joutes farfelues et ahurissantes. Qu’il cite Adèle n’étonnera pas…

Commencez donc par le titre de son cours qui compte plus d’un tour et que vous calligraphierez comme il se doit : TECHNOLOGIE.

 

 

21/03/2008

À l’affiche de « La Monnaie » ce mois de mars, l’opéra d’Alban BERG, Wozzeck, créé en 1925 à Berlin et inspiré du dernier drame de l’écrivain allemand Georg BÜCHNER (1813-1837), Woyzeck.

L’Opéra national de Paris monte également le spectacle ce mois-ci. Il est d’ailleurs possible d’écouter la présentation de l’œuvre par Gérard MORTIER, directeur de l’institution parisienne et que les Bruxellois connaissent bien.

Les élèves de l’Institut Bischoffsheim, à Bruxelles, présenteront le vendredi 30 mai prochain leur défilé sur ce thème à « La Monnaie », dont les murs hébergeront l’exposition qu’ils ont préparée à cet effet.

Sachez encore que le Centre national du costume de scène est situé dans la ville française de Moulins sur Allier, au cœur du Bourbonnais.

 

 

16/03/2008

Aux adeptes inconditionnels de « l’opérabilité » et de « l’implémentation » qui distinguent dans mes entreprises la vacuité qu’ils y attendaient, assurant que je réponds aux questions que personne ne se pose et que je laisse les autres aux autres, à mes vils zoïles donc, j’offre ici en effet un  grain à moudre, inédit et qui le restera : je suis en mesure d’annoncer que la 38e édition de la Foire du livre de Bruxelles, à Tour et Taxis, a voici une semaine déjà fermé ses portes…

Pour n’être plus pertinente, l’info n’en est pas moins exacte.

Il n’est toutefois pas interdit d’ouvrir encore  un livre et de prendre le temps de le lire. Même sans l’œil d’une caméra.

 

 

07/02/2008

La ville des mots sera cette année La Louvière. La charmante cité(e) accueillera du 15 au 22 mars La Langue française en fête.

À l’étal, que vois-je ? On me propose une échandole et du pimplocher. Et que diriez-vous de terminer par un rien de zonzonner  ? Mais j’allais oublier Qué dalâdge !

Vous voilà intrigué ? Vous avez double-cliqué sur le premier mot et Alexandria vous en a affiché la signification. Littré en donne également la définition. Dans son Thresor, Nicot écrivait eschandole. J’en retrouve aussi la mention sur cette copie du Dictionnaire de Bescherelle (Gallica).

Pour les autres mots, le Trésor de la langue française informatisé reconnaît zonzonner. Et Bescherelle mentionne l’onomatopée zon‑zon, d’où dérive le verbe.

Nul dictionnaire en ligne ne mentionne (se) pimplocher. Cependant Gallica affiche une reproduction des Curiositez françoises d’Antoine Oudin où ce mot est consigné. Et, dans Défense de la langue française (janvier 2006, n° 215, page 53, fichier pdf), Normand Beaupré rapporte le terme, nous rappelant avec bonheur et émotion comment le français est encore parlé en Nouvelle‑Angleterre. Bescherelle donne pimprelocher dans une signification voisine.

Qué dalâdge !  fleure bon la région du Centre et son folklore et figure dans un texte de Georges Tondeur (dit Pujon), El leû d’Braine.

Ainsi par la magie du verbe communiquerons-nous non seulement entre nous mais nous retrouverons les origines de notre langue.

Ajout du 29/06/2021 : Le Dictionnaire des francophones atteste pimprelocher.

 

 

15/01/2008

« 14 décembre 2007

» Les dix-huit passagers du cargo russe le Papanin, tous membres de l’expédition polaire conduite par Alain Hubert font route vers l’ice shelve et Braid Bay pour décharger les dizaines de containers nécessaires à la construction de la station polaire Princesse élisabeth. Ils ont quitté Anvers le 6 novembre et arrivent en théorie ce vendredi soir. Enfin, là-bas, il n’y a pas de soir ni de matin puisque le soleil brille 24 heures sur 24. »

Ainsi commence le journal que tient Benjamin Luypaert sous le titre Carnets de l’Antarctique et que vous pouvez lire sur le blog de l’émission « Au quotidien » (La Une, RTBf).

Je découvre un autre journal de la même aventure, celui d’Yvan Féraux sous le titre A Station is born.

 

 

07/01/2008

En 2001, deux de mes élèves de troisième avaient gagné le premier concours de nouvelles « Autour d’Ishango »   organisé par la Région de Bruxelles et, avec huit autres jeunes plumes, avaient vu leur texte publié par Luc Pire sous la forme d’un Cyberlivre. Voici le lien pour télécharger le Cyberlivre 2001.

Cette année, le projet a pour toile de fond l’Année polaire internationale et pour thèmes l’environnement, le climat, la biodiversité, le développement durable…

Le parrain est Alain Hubert, déjà présenté ici. La date limite de l’envoi des projets (texte littéraire, dessin/peinture ou audio/vidéo) est le 2 juin 2008.

La Libre

 

 

01/01/2008

La classe de français ne se réduit pas à l’acquisition du vocabulaire, à la maîtrise de la syntaxe, au souci de la bonne diction ni au recensement des effets de style.

Elle n’a pas pour seule vocation l’écoute patiente, critique ou complaisante, du/des message(s) que l’élève ou le groupe en tant que tel transmettent, au professeur, au groupe lui-même ou à des tiers. Elle n’entérine pas la conclusion selon laquelle le contenu de la communication est secondaire et que seule importe l’affirmation du discours même.

La classe de français s’alimente à la source même des idées et de leur énonciation sous forme littéraire. Elle s’enrichit des textes qui informeront, puis étayeront la réflexion : description des phénomènes de société, inventaire raisonné des enjeux et des choix, exposé clair et nuancé des courants de pensée et du pourquoi  des positions des uns et des autres ; observation et analyse des formes nouvelles d’organisation découlant des développements démographique et technique ou infléchies par les contraintes écologique ou énergétique.

Dans cette optique, puis-je recommander la lecture de l’excellent magazine Sciences humaines proposé à la fois sous forme « papier » et en mode Web ? Voilà de quoi donner corps à la formation au jugement.

 

 

17/10/2007

Le 6 juillet 2006, l’émission Mon grand-père, ce héros donnait la parole à la petite-fille de Maurice Grevisse.

Au début de ma carrière, je m’étais offert la dixième édition du « Bon Usage », parue en 1975 (jaquette verte), que j’avais remplacée en 1980 par l’ouvrage plus étoffé encore réalisé en collaboration avec André Goosse (jaquette bleue).

Et voici qu’est parue la première édition du XXIe siècle (jaquette blanche), dont la particularité, outre la mise à jour substantielle du contenu, est la version électronique que les acquéreurs de l’ouvrage papier pourront consulter sur Internet.

À cette occasion, le site Bon Usage   fait son entrée sur la Toile et ne déçoit nullement.

 

 

27/09/2007

Il y a deux ans, ma classe de quatrième a participé au projet de l’Atelier de lecture de Montegnée (Liège). Mes élèves d’alors n’avaient pas souhaité contribuer à l’écriture mais bien, comme membres du jury, à la lecture de textes écrits par des adolescents francophones de tous pays. Le sujet de l’époque était la composition d’une nouvelle fantastique.

Une trentaine de récits me furent envoyés sous pli postal. Pour lancer la machine, j’en lus quelques-uns à haute voix. Bientôt les copies furent réparties et les élèves entamèrent la lecture.

Quelle ne fut pas ma stupéfaction quand une jeune étudiante, qui n’épargnait généralement pas ses critiques, nous raconta spontanément sa lecture avec force détails ! Alors je compris qu’ils prenaient leur fonction à cœur : ils se prononçaient sur des ados de leur âge et qui se livraient à eux. Ils mirent une belle application à compléter la grille d’évaluation. Les meilleurs récits allaient être publiés : ils avaient joué un rôle dans cette sélection.

Ce concours est ouvert aux étudiants francophones de tous pays. Cette année, le thème en est le Journal intime.

 

 

17/09/2007

Parfois des liens connus ne sont plus visités, on les perd de vue, on les tient pour accomplis, on croit en avoir fait le tour.

Parfois ces adresses présentent alors à notre insu un élément neuf. C’est le cas du site consacré à Jean de LA FONTAINE, qui en rassemble l’œuvre intégrale.

Désormais, chaque jour, une fable sera lue et l’enregistrement disponible, non pas encore sur la Toile même mais par courriel moyennant inscription gratuite sur le site. à ce jour, deux fables du livre IX sont sonorisées.

L’illustration graphique des Fables s’enrichit donc progressivement de leur récitation.

 

 

06/09/2007

Comme est ouvert, avec le billet précédent, le chapitre de l’aventure et de ceux qui la conservent dans les mémoires par le récit qu’ils en font, abordons encore les confins des terres australes.

Le roman des phares recueille dix nouvelles dont le cadre est un phare de mer. Après la lecture des textes d’Alphonse Daudet et d’Anatole Le Braz, je termine celle du dernier roman de Jules Verne, « Le Phare du bout du monde ».

L’histoire se passe sur l’île des états, à la pointe de San Juan de Salvamento, que l’on considérait comme le bout du monde à la fin du XIXe siècle. Et cependant, laissés sur l’île par le Santa Fé, les trois premiers gardiens, Vasquez, Felipe et Moriz, comprennent qu’ils n’y sont pas seuls quand ils découvrent un guanaque (guanaco) blessé à mort d’une balle au flanc…

Un siècle plus tard, en 1994, un aventurier de La Rochelle, André Bronner  , a l’ambitieuse idée de partir à la recherche de ce « Phare du bout du monde », qui inspira le romancier et fonctionna réellement de 1884 à 1902. Il en retrouve les vestiges et le remet en service en 1997. Le compte rendu de cette expédition et de l’épopée des pionniers un siècle auparavant est publié par Hachette/Glénat Livres.

 

 

17/08/2007

Comment s’appelle-t-il déjà ?

Il a mené une expédition polaire dans l’Arctique l’hiver dernier. Il avait alors parcouru à pied pas loin de deux mille kilomètres.

Il a aussi conçu le projet d’une station antarctique. Un labo d’observation et d’expérimentation. La structure devait être en acier mais la menace de la corrosion à cause de la condensation due au pont thermique a fait préférer le bois. Une forme de citrouille, à la façon du carrosse de Cendrillon, actuellement assemblée dans un hall de « Tour et Taxis ». Complètement montée, la « Station Princesse Élisabeth » sera montrée au public au début de ce mois de septembre, avant son démontage pour le transport.

Quel rapport avec le cours de français ? Mais que là est l’aventure, comme la conte si bien… quel est son nom déjà ?

Antarcticstation.orgArctic05La Libre

 

 

30/07/2007

8 h 57, il y a trois ans aujourd’hui : l’enfer pour ceux qui faisaient leur devoir. C’était la catastrophe de Ghislenghien, dans le Hainaut belge, qui bouleversa tout le pays. Une conduite de gaz à haute pression explosait, balayant des vies et semant la douleur. Le premier bilan de quatorze victimes hélas s’alourdit rapidement : vingt-quatre personnes y trouvèrent la mort et cent trente-deux furent blessées.

Après plusieurs mois de coma, soigné dans l’Hôpital des grands brûlés de Bruxelles, un rescapé rendu à une nouvelle vie publie son témoignage, aux Éditions Luc Pire. Il s’appelle Stéphane Delfosse.

 

 

11/07/2007

La Poésie que j’aime est un site original qui présente une centaine de poètes d’hier et d’aujourd’hui, à relire ou à découvrir.

Récemment inséré dans cette petite anthologie virtuelle, Thierry CABOT, avec des extraits de son recueil « La Blessure des mots ».

Si le vers est de facture classique, alexandrin ou octosyllabe, et le sonnet une des formes de prédilection, le ton est rien moins que badin : le souffle fort charrie la vie et en brasse les aléas, la veine dépouille le lecteur du vernis de la convention, l’image le plonge dans le pathétique et mène son âme troublée au seuil de l’infini.

 

 

23/06/2007

Je découvre le site « Critiques libres » en même temps qu’un forum ouvert le premier jour de l’été par Dirlandaise sous le titre « à vous de jouer ! »

Je ne puis que remercier cette correspondante pour la mise en lumière de « Cours toujours », de même que les quelques autres intervenants, dont je salue l’enthousiasme. Une historiette drôle illustre le propos, qui en déridera plus d’un.

Mes signets s’enchissent donc d’une nouvelle adresse.

 

 

09/06/2007

Là, Justine, je suis pris de court ! Le souffle, les mots me manquent pour saluer cette quatrième victoire en terre de France !

Une fois de plus, au moment même où nos étudiants ont l’opportunité de mesurer leurs talents et leur ténacité à les développer en des épreuves taillées à leur mesure, l’exemple de l’endurance et de l’assurance à la fois s’affiche sur terre battue aux couleurs de notre pays. Une fois encore, la confirmation de la valeur et du courage a déclenché les notes joyeuses de la Brabançonne !

Alors, pour la plus parisienne des Belges, tous ensemble, tous, tous, tous, reprenons : « Justine est phé, Justine est no, Justine est mé, Justine est nale, Justine est phénoménale ! »

Libération

 

 

07/04/2007

Sur le modèle du poème de MICHAUX, Le Grand Combat, les élèves de cinquième du collège de Rougemont-le-Château (Belfort, France) ont écrit une cinquantaine de petites perles.

Leurs phrases caméléonnent et allitèrent, il pleut des imajeux, il souffle un vent fou qui balaie le gris, l’écrit bat l’air pesant et surprend et rafraîchit. Inspirées, l’errance ironique est éblouissante et l’exubérance verbale mène loin des paysages connus. Avec eux s’exonde l’insoupçonné vocable ou l’aire des mots est leur.

Le très beau site d’Isabelle Marpaux est un atelier d’écriture qui présente des acrostiches, des « cadavres exquis », des définitions, des proverbes détournés et d’autres compositions à la manière de. Sur Les Timides de BREL, par exemple, les jeunes plumes dépeignent bavards, distraits, colériques, sentimentaux, peureux, conformistes, paresseux, jaloux, casse-pieds, prétentieux, et bien d’autres caractères.

Paroles d’eux. Paroles2.

 

 

03/04/2007

Les 29, 30 et 31 mars derniers se tenaient les « 8es rencontres des chercheurs en didactique de la littérature », cette année en Belgique, à Louvain-la-Neuve. Aucun écho écrit, si je puis utiliser cette expression, ne semble déjà publié mais Radio Première y a consacré un reportage ce matin. La parole était donnée à Daniel Pilette, collaborateur didactique à l’UCL, Jean-Louis Dufays, directeur du CEDILL (UCL) et Annie Rouxel, professeur à l’Institut universitaire de Formation des maîtres de Bordeaux-Aquitaine et Maître de Conférences à l’Université Rennes 2.

Daniel Delbrassine, doctorant à l’ULg et formateur en littérature pour la jeunesse, achève une thèse sur la question, intitulée « Le roman pour adolescents aujourd’hui ». Voyez : Enjeux (n° 68 - Printemps 2007).

Il se trouve que le Centre de littérature de jeunesse de Bruxelles propose une rencontre avec l’auteur mercredi 18 avril à 10 heures à l’Ancien Hôtel communal de Laeken.

 

 

24/03/2007

Donc, c’est bien de Schiller, du poète Friedrich von SCHILLER qu’il est question aujourd’hui. À l’occasion du cinquantième anniversaire du Traité de Rome, la Télévion belge retransmettait en direct le concert donné au Palais des Beaux-Arts par l’Orchestre philharmonique du Luxembourg, qui interprétait la Neuvième symphonie de BEETHOVEN, laquelle se clôture par L’Ode à la joie. La commentatrice n’a pas manqué de rappeler le nom du poète dont le compositeur emprunta le texte.

L’hymne a été adopté par le Conseil de l’Europe en 1972 et est utilisé par l’Union européenne depuis 1986. À la demande du Conseil de l’Europe, Herbert von Karajan, l’un des plus grands chefs d’orchestre du siècle dernier, a créé trois arrangements instrumentaux pour piano, instruments à vent et orchestre symphonique.

Les amateurs de Beethoven peuvent voir ou simplement écouter le 4e mouvement de la 9symphonie interprété par l’« Europa Philharmonia Budapest, Choir & Orchestra » sous la direction de Maximianno Cobra. (Site du chef d’orchestre)

 

 

20/03/2007

Je souhaite remercier pour l’intérêt qu’elles y ont marqué les quelque trente personnes qui ont participé aux séances de l’atelier Cours toujours que j’animais samedi 17 mars à Liège à l’occasion du « 1er  rendez-vous écoles et nouvelles technologies ».

L’atelier « Invitation à la lecture plaisir » auquel je participais était animé par Monsieur Georges Bothy. Il s’appuie sur ce constat : les premières pages d’un roman réclament une attention soutenue sans le plaisir de vivre déjà au cœur du récit. Certains élèves ne passent pas ce cap. Dès lors, aidons-les par la reprise des données du premier chapitre, les personnages et leur univers, dans les exercices courants d’orthographe, d’analyse, de vocabulaire. Son site ne manque pas de couleur.

La conférence de Monsieur Robert Bibeau a retenu l’attention d’une nombreuse assistance : six cents personnes. Les technologies de l’information et de la communication n’ont pas pour fin, dit-il, d’enfermer le savoir mais de créer une dénivellation propre à ouvrir l’esprit à l’étude, à la curiosité et à la création. Il étaie sa thèse d’une argumentation solide mais point dépourvue de jovialité. Le texte peut actuellement être consulté en ligne.

 

 

09/02/2007

Samedi 17 mars 2007, le plaisir me sera donné de présenter « Cours toujours » lors du « 1er rendez-vous écoles et nouvelles technologies » organisé à Liège par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Je me tiendrai donc dans l’Atelier 7 à la disposition de celles et de ceux qui souhaitent me rencontrer. Nul doute que quelques secrets de fabrication seront ventés !

Toutes les informations sont détaillées sur les pages de présentation de l’événement*. Attention : il y a lieu de s’inscrire (sans frais ni dépens) avant le 5 mars.

 

 

05/02/2007

Non seulement j’ai retrouvé le site de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique (Arllfb.be), qui avait changé d’adresse en catimini et se présente sous une forme nouvelle, mais je suis en mesure de préciser que l’entretien de François-Pierre Nizery avec Jacques DDECKER, le Secrétaire perpétuel de l’Arllb, sera mis en ligne à partir du 12 février sur Canal Académie et libre de droits d’enregistrement.

Ajout du 27/09/10 : Vous pouvez écouter un extrait de ce programme ; l’accès à son intégrale est soumis à une affiliation.

 

 

21/01/2007

TACITE a pris la mesure des hommes de pouvoir et nous prenons la mesure de TACITE, notamment en cette période de campagne(s) pour le suffrage politique. Exposé des idées et ardeur pour en défendre la réalisation. Pouvoir et désir. Solitude du pouvoir. Caractère de qui l’exerce. Opinion, condition sociale et caractère. Métissage et identité.

Quatre auteurs et un présentateur, et à l’exercice politique est redonné son sens. Ne vous taisez pas, Elkabbach ! En différé, sur TV5MONDE, ce dimanche à 10 h 15, « Bibliothèque Médicis », sur Public Sénat.

 

 

06/01/2007

Dans les milliards d’étoiles brillant sur tout homme,
Pour veiller sur Lucas, un nouvel astre est né.
Le jeune fils est là et ses grands-parents comme
Ses papa et maman que de lui n’ont parlé.

Me voici devenu bon-papa et heureux d’en cultiver bientôt l’art. Au moment même, j’ouvre le grand livre de la Toile sur cette belle page qui me tombe sous les yeux.

 

 

05/01/2007

Comme je me suis accordé un jour de liberté, une heureuse pause, un plein otium, le deuxième jour et premier mardi de l’an neuf – AVE VALE ANNUM MMVII TOTUM – allez sur « Expressio.fr » lire les commentaires laissés à propos de l’expression avoir barre sur quelqu’un, soit dit en passant…

Que de bons mots !

 À l’adresse des étudiants que les tolérances orthographiques obsèdent, je précise que la forme arcboutant (sans trait d’union et en un mot) est acceptée mais non encouragée par l’Académie française.

En cette matière, la publication du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles, L’essentiel de la nouvelle orthographe, accepte également la graphie du verbe arcbouter.

Langue française
Université de Montréal
Orthographe recommandée
 À l’adresse des étudiants que les tolérances orthographiques obsèdent, je précise que la forme il feuillète est acceptée mais non encouragée par l’Académie française.

Ils noteront que deux formes échappent à cette tolérance de l’accentuation à la place du redoublement de la consonne : il appelle et il jette. En effet, elles sont consacrées par l’usage.

La simplification orthographique connaît donc elle-même ses exceptions.

Langue française
Université de Montréal
Orthographe recommandée
 FREELANG
Dictionnaire en ligne Wallon de Charleroi - Français
FRANÇAIS –> WALLON DE FORRIÈRES :

Recherche de : bêtise (1 résultat)

bêtisebièstrîye

Auteur/copyrights : Jean-Pol Grandmont.
[ Conditions d’utilisation - Nous contacter ]
 FREELANG
Dictionnaire en ligne CH’TI - Français
FRANÇAIS –> CH’TI :

Recherche de : bêtise (1 résultat)

bêtisebêtisse

Auteur/copyrights : Jean-Pol Grandmont.
[ Conditions d’utilisation - Nous contacter ]
 Le mot ice-shelve  se traduit en français
par « plate-forme* de glace ».

Voyez les sites : Images d’ailleurs et L’Internaute
 Laissons Jules VERNE décrire cet animal :

« Cependant, on y rencontre à l’état sauvage quelques couples de ces guanaques, sorte de daims de nature très rustique, dont la chair est assez bonne, lorsqu’elle est convenablement rôtie ou grillée. Et, si ces animaux ne meurent pas de faim pendant la longue période hivernale, c’est qu’ils savent trouver sous la neige les racines et les pousses dont leur estomac doit se contenter. »

Jules VERNE, Le Phare du bout du monde, ch. 2

Les dictionnaires de langue française ignorent le mot comme tel mais mentionnent guanaco (du péruvien huanaco )
 
 Alain Campos, « Cours toujours »