16/05/2025
Un chant espiègle par une belle matinée de printemps, plein de grâce et surprenant d’inventivité, une invitation charmante à l’écouter et comme la promesse de n’en être jamais lassé : voilà la musique de Mozart qui s’offre à nous cette année à nouveau avec la demi‑finale du Concours Reine Élisabeth.
Des vingt-sept concertos pour piano et orchestre, cinq sont proposés au choix des candidats : le neuvième, en mi bémol majeur (K. 271), le quinzième, en si bémol majeur (K. 450), le dix-septième, en sol majeur (K. 453), le dix-huitième, en si bémol majeur (K. 456), et le vingt-septième en si bémol majeur (K. 595). L’Orchestre royal de chambre de Wallonie est dirigé par Vahan Mardirossian.
Si je ne me trompe, vingt-deux interprétations figurent au programme et peuvent se revoir sous l’onglet Multimédias du concours.
Depuis lundi, le Concerto 15 me trotte en tête, joué par Yuki Yoshimi (Cliquez sur concerto) et revoici hier l’interprétation de Song Hyeon Kim et bientôt, samedi, celle de Masaya Kamei.
On se souvient de ce même concerto présenté en 2013 au même concours .
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01/05/2025
Vous connaissez la règle de trois, évidemment, même si vous n’êtes pas forcément capable de l’appliquer au pied levé, faute de pratique.
Mais connaissez-vous la règle des trois ?
Lisa GARDNER l’évoque dans son roman, Dernière soirée, paru en janvier 2025 chez Albin Michel dans la traduction française de Cécile Deniard :
« Alors… petite leçon de survie en pleine nature, dit Luciana. Toujours se souvenir de la règle des trois : on peut vivre trois minutes sans oxygène, trois heures sans abri, trois jours sans eau et trois semaines sans nourriture. Donc, établir la liste des priorités en conséquence.
— Je peux survivre plus de trois heures sans abri.
— Imagine des conditions météo défavorables : tempête de neige (l’hypothermie tue davantage qu’on ne le croit), pluie torrentielle, canicule intenable. » (Chapitre 6)
Ayant pris la route pour les montagnes du Wyoming à la recherche de Timothy O’Day, Frankie Elkin reçoit ce conseil de Luciana, avec qui elle a sympathisé, avant de se lancer, avec sa nouvelle amie et les six autres membres de l’équipe dont celle‑ci fait partie, pour une expédition en territoire sauvage.
« Mais je n’ai jamais été du genre à rester spectatrice. Même si c’est absurde, stupide et irréfléchi (surtout si c’est absurde, stupide et irréfléchi), j’ai tendance à me jeter dans la mêlée. » (Chapitre 13)
Frankie Elkin, qui excelle dans son domaine, la recherche de personnes disparues, aura‑t‑elle les qualités nécessaires à sa propre survie dans le canyon du Diable ?
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04/04/2025
Connaissez-vous Diophante ? Ce mathématicien grec de l’école d’Alexandrie est considéré par François Viète et Pierre de Fermat comme le père de l’algèbre.
En forme d’énigme, son épitaphe (légendaire) permet d’établir l’âge de sa mort :
« Passant, sous ce tombeau repose Diophante.
Ces quelques vers tracés par une main savante
Vont te faire connaître à quel âge il est mort.
Des jours assez nombreux que lui compta le sort,
Le sixième marqua le temps de son enfance ;
Le douzième fut pris par son adolescence.
Des sept parts de sa vie, une encor s’écoula,
Puis s’étant marié, sa femme lui donna
Cinq ans après un fils qui, du destin sévère
Reçut de jours hélas ! deux fois moins que son père.
De quatre ans, dans les pleurs, celui-ci survécut.
Dis, si tu sais compter, à quel âge il mourut. »
Traduction libre en alexandrins, publiée par Émile Fourrey, dans Récréations arithmétiques, Paris, Librairie Nony, 1899.
Le texte original grec est rapporté dans le livre XIV (§ 126) de l’Anthologie palatine, compilée par le grammairien et mathématicien Métrodore de Byzance, en 500 après Jésus‑Christ. En 1621, Claude-Gaspard Bachet de Méziriac publie en regard du texte grec une traduction versifiée en latin et la version française en alexandrins ci‑dessus signée par un certain H. Eutrope .
Gérard Villemin nous détaille la façon de résoudre cette énigme et la solution.
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01/03/2025
Comme il y a trois ans, je n’ai pas résisté à la tentation de participer au concours organisé par les Poètes de l’Amitié.
Il s’agissait de composer un poème de vingt vers au plus, qui inclût les dix mots de la campagne Dis‑moi dix mots pour la planète et cette citation de Victor Hugo :
« C’est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain n’écoute pas. »
À l’instar du barde Assurancetourix, peut-être mes vers gâcheront-ils la trentième Fête de la langue française… Ou bien une panne opportune de « Cours toujours » masquera‑t‑elle une bafouille que je n’eusse pas dû commettre ?
Sans insérer la citation, car sans lien avec le concours, mais comprenant bien les dix mots, voici une transposition par Antony Soron du slam créé en 2017 par Alain Rey, le lexicologue du Robert, en compagnie des chanteurs Bigflo et Oli :
« Pas touche à mon biome,
Laisse faire le solaire sur la canopée.
Ne te contente pas de butiner
Ne laisse pas partout ton empreinte
Tu glanes, tu glanes mais tu penses à débrousser ?
Il est temps de sauver la palmeraie
Si tu es conséconscient, on restera vivant. »
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01/02/2025
Au XIIIe siècle, l’expression Chanson de toile figure dans deux fabliaux courtois : le Lai d’Aristote, attribué à Henri d’Andeli (à Henri de Valenciennes, selon François Zufferey), et le Roman de la violette, de Gerbert de Montreuil.
Le XIXe siècle consacre l’expression, laquelle doit son nom aux travaux de filage, de tissage et d’aiguille pendant lesquels s’inventaient au moyen‑âge courtois d’innombrables chansons et fabliaux.
Dans le quatrième recueil Poésie mon amie, en cours de composition, « Âge de déraison » évoque la Belle Doëtte, ayant inspiré une de ces chansons.
Je connais un site, Le Jardin d’Arachné, tenu par une Minutieuse reine de l’aiguille. Elle nous y présente ses réalisations parmi quelques citations et poèmes.
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01/01/2025
Ce texte est publié le 1er janvier 2025.
Comme vous êtes occupé à le lire, vous vous portez bien. Je forme le vœu que ce soit encore le cas bien longtemps, pour vous comme pour celles et ceux que vous chérissez.
Cette adresse de souhaits de bonheur s’ajoute à toutes celles qui sont assurément formulées en ce moment aux quatre coins du monde, ainsi qu’aux bonnes résolutions auxquelles nous disons nous engager en cette période.
Puissent la sincérité et le courage accompagner ces déclarations festives des signes concrets de leur réalisation. Ce qui devrait être le cas pour chacun de nous, et de moi-même, sera, je veux le croire, celui de ceux qui tiennent entre leurs mains le destin du monde.
« Non seulement je ne causerai pas de tort à autrui mais je ferai en sorte que sa vie soit plus agréable. » Beaucoup le disent, beaucoup le pensent. Beaucoup le font. Puissions-nous être encore plus nombreux à le faire !
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