Quatorze (Suite)

Mon ami

Certes, l’entrevue m’avait laissé pantois. J’avais oublié combien mon camarade pouvait prendre des airs bourrus mais je savais aussi combien il pouvait se distinguer par ses actes.

Certes, les traits de sa personnalité s’étaient affermis encore, avec cette indéniable assurance, cette morgue presque, qu’il affichait maintenant.

Une grande réserve, je n’ai pas dit « timidité », un refus du futile, du mondain, de l’hypocrisie, et un indéniable penchant pour l’action, et pour l’action noble, l’avaient toujours caractérisé.

Décidément, je l’avais retrouvé en cette étrange après-midi, tel que je le connaissais déjà adolescent.

Ce retour dans le passé, ou plutôt cette irruption du passé dans mon actualité me rendit songeur et exceptionnellement lucide : les mystères du temps qui passe et de la nature qui subsiste semblaient participer de ma conscience même.

C’est dans cet état d’esprit que je me retrouvai chez moi.

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