Le problème ne se situait pas à l’étage du steward. Un bruit sec avait retenti au rez-de-chaussée. Instinctivement, je descendis les deux dernières volées d’escalier.
La porte de rue était grande ouverte et la porte privée de la boutique n’était pas complètement fermée. Je m’approchai prestement. Était-ce l’opticien ? Ou bien… quelqu’un d’autre ?
Je pris une profonde inspiration. La curiosité l’emportait sur la prudence.
— Monsieur ? appelai-je à voix basse.
Aucune réponse. Je jetai une tête par l’entrebâillement. Je ne vis personne, mais une étrange odeur de terre mouillée et de métal flottait dans l’air. Mon regard fut attiré par une feuille froissée sur le comptoir. Je m’approchai et la pris entre mes mains tremblantes.
C’était un dessin, un croquis fait à la hâte, représentant un cercle entouré de symboles que je ne comprenais pas. Au centre, une inscription : « Retour aux origines ».
Un frisson me parcourut. Qu’est-ce que cela voulait dire ?
Soudain, un homme fut devant moi.
Je restai figé. Lui aussi. Pendant un instant, le temps sembla suspendu. Puis, d’un coup, il se redressa et bondit vers la sortie. J’essayai de l’arrêter, mais il était plus rapide que moi, mes sandales glissant sur le sol trempé par l’orage.
— Hé, arrête ! criai-je, ma voix se perdant dans le vacarme de la pluie et du tonnerre.
Mais il ne m’écouta pas. En quelques secondes, il avait disparu, emportant un sac dont je n’avais même pas vu le contenu. Je restai planté là, essoufflé, le cœur battant à tout rompre. La boutique était sens dessus dessous : des lunettes cassées, des papiers éparpillés partout, et même une étagère renversée. Je ramassai un cadre qui gisait au sol, une branche de lunettes tordue.
Un vertige m’envahit. Qui était cet homme ? Que cherchait‑il ?
Finalement, je fermai la porte de rue et je remontai chez moi, le souffle court et les jambes tremblantes. Je verrouillai soigneusement ma porte et m’assis sur mon lit, fixant la fenêtre et la pluie qui continuait de battre violemment les vitres. Je n’arrivais pas à me calmer. Tout semblait si irréel, comme si j’avais rêvé cet étrange face‑à‑face.
Mais, en passant une main dans la poche de ma veste, je sentis quelque chose que je n’y avais pas mis. Une clé. Une clé que je n’avais jamais vue auparavant…
(Version développée d’après un texte de Vanessa - 04/01/25)
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